Il y a seulement 170 ans que l'élément aluminium a été découvert et 100 ans qu'il existe une production réellement industrielle. L’aluminium n'existe pas dans la nature à l'état métallique, d’où sa découverte tardive. L’aluminium : troisième composant le plus important de l'écorce terrestre (8%) et est présent principalement sous forme d'oxydes.

En 2010, 32 entreprises sont catégorisées en tant que producteur d’aluminium. L’utilisation de l’aluminium est diversifiée, en effet l’aluminium étant léger, solide et un excellent conductible, il est employé dans l’industrie du transport, de la construction mais aussi dans nos vies quotidiennes.

Il existe 2 grandes familles de déchets métaux :
- les métaux ferreux (ou ferrailles) correspondants aux déchets de fabrication et de transformation des métaux et des objets métalliques en fin de vie et mis au rebus
- les métaux non ferreux comprenant tous les métaux sauf le fer à l’état pur ou faiblement allié (inférieur à 10%).
L’aluminium est un métal non ferreux. En Europe, plus de 40% des besoins en aluminium sont déjà couverts par le recyclage (près de 43% en France en 2010).
L’aluminium est un déchet non dangereux (I) qui est encadré par une réglementation environnementale non spécifique (II).

I.L’aluminium: un déchet non dangereux

Les déchets de métaux sont des déchets non dangereux s’ils ne sont pas souillés, mais sont considérés comme déchets dangereux dès lors qu’ils sont souillés par des produits dangereux. Cependant Les déchets de métaux précieux sont des déchets dangereux. L’aluminium est donc considéré comme un déchet non dangereux.

Les métaux sont employés dans de nombreux domaines et se retrouvent ainsi concernés par différentes réglementations :
- les métaux Déchets d’Equipements Electriques et Electroniques
- les métaux des VHU ou Véhicules Hors d’Usage
- les emballages (souillés ou non) contenant des métaux
Les déchets de métaux proviennent : des chutes neuves de fabrication ou de transformation, et des matériels usagés mis au rebut des composés métalliques (cendres et résidus) destinés à être traités pour en extraire le métal contenu.
L'aluminium est recyclable à 100% et indéfiniment, sans perte de ses caractéristiques mécaniques, en effet l'aluminium recyclé conserve indéfiniment ses qualités d'origine : il ne deviendra pas un sous produit qui lui même poserait à terme la question de son propre recyclage.
En quelques mots le recyclage de l’aluminium est :
- Effectif : la refusion ne consomme que 5% de l'énergie nécessaire à la première fusion, l'écart de coût finance largement les coûts de récupération.
- Garanti sur un long terme : le recyclage de l'aluminium restera durablement une activité rentable, malgré la hausse des coûts d’énergie ou des coûts de collecte
- Une charge légère pour la société : c’est une activité qui ne nécessite pas de subvention, puisque c’est une activité développée et nécessaire au vue de l’activité industrielle actuelle
Avec un avantage énergétique majeur par rapport à l'aluminium primaire, l'aluminium recyclé a su convaincre. Aujourd'hui il répond à 30% des besoins de fabrication. Ce taux ne devrait pas évoluer face à une demande en aluminium en constante augmentation. L’industrie de l’aluminium a toujours apporté la plus grande attention aux questions de santé et de sécurité, c’est pourquoi les questions relatives à la gestion des déchets type métaux non ferreux est nécessaire à aborder.

II.Le cadre réglementaire de l’aluminium : un métal non ferreux

Il n’existe pas de réglementation spécifique au déchet ferreux, non ferreux et précieux mais il existe un cadre réglementaire applicable aux métaux non ferreux.
Il existe une réglementation spécifique pour les déchets d’emballages qui concerne aussi les emballages métalliques. L'Union européenne cherche à harmoniser les mesures nationales concernant la gestion des emballages et des déchets d'emballages afin d'assurer un haut niveau de protection de l'environnement et de garantir le fonctionnement du marché intérieur.

Pour cela, d’une part la Directive Européenne n°2004/12/CE fixe des objectifs de valorisation et de recyclage pour les déchets d’emballages à l’échéance du 31 décembre 2008. Il fixe notamment un recyclage de 55% au minimum et de 80% au maximum en poids des déchets d’emballages.

D’autre part, les articles R 541- 7 à R 541-11 du Code de l'environnement élaborent une liste unique de déchets, appelé “la nomenclature des déchets”, qui vient encadrer la gestion des déchets de métaux non ferreux. En effet, les catégories concernant l’aluminium en tant que déchet non ferreux sont: Déchets d'emballage (code nomenclature : 15 01 04), Déchets provenant de la FFDU (fabrication, formulation, distribution et utilisation) de sels et leurs solutions et d'oxydes métalliques (métaux lourds) (code nomenclature : 06 03 13 ,06 03 15, 06 03 16), Déchets contenant des métaux autres que ceux visés à la section 06 03 (code nomenclature : 06 04 03,06 04 04,06 04 05), Déchets provenant de la mise en forme et du traitement mécanique et physique de surface des métaux et matières plastiques (boues métalliques, chutes et poussières de métaux, etc...) (code nomenclature : 12 01 01,12 01 02,12 01 03,12 01 04,12 01 18), Métaux non ferreux provenant des véhicules hors d'usage de différents moyens de transport (code nomenclature : 16 01 18), Catalyseurs usés (code nomenclature : 16 08 01,16 08 03, 16 08 02), Déchets de construction et de démolition (code nomenclature : 17 04 et suivants), Déchets de métaux non ferreux provenant du broyage de déchets (code nomenclature : 19 10 02), Déchets provenant du traitement mécanique des déchets (tri, broyage, compactage, granulation) (code nomenclature : 19 12 03), Déchets ménagers et déchets assimilés provenant des commerces, des industries et des administrations (code nomenclature : 20 01 40). Ces différentes catégories font l'objet de classements standardisés utilisés dans les transactions commerciales qui tiennent compte de la teneur en métal, de la composition chimique et des tolérances admises.