L’organisation d’évènement s’effectue de plus en plus dans le souci d’être de concert avec le développement durable. L’Afnor a donc réfléchi à une norme conciliant ces deux sujets. C’est ainsi qu’est née la norme ISO 20121. Il s’agit d’un référentiel international consacré au management responsable des évènements. Il permet d’axer les efforts de chaque maillon de la chaîne relative à l’évènement, qu’elle soit technique ou logistique, d’être certifié et d’assurer une amélioration continue, à savoir les lieux de réception, les traiteurs, prestataires techniques, transporteurs et bien entendu les organisateurs. L’objectif premier est d’intégrer, maintenir et renforcer l’aspect propre au développement durable dans leurs méthodes de travail. Cependant, il est important de considérer que c’est le système de management de l’évènement qui est certifié et non l’évènement à proprement parlé. Outre les évènements, les activités événementielles peuvent voir leur système de management certifié. La norme s’attache également à faire assurer la conformité à une politique de développement durable établie.

Cette norme a été élaborée en deux ans. Il a été demandé aux experts d’y insérer la norme 26000 portant sur la responsabilité sociétale. De même, elle représente en quelque sort la norme ISO 9001 portant sur la qualité et la norme ISO 14001 portant sur l’environnement.
Elle édicte des directives relatives à la mise en conformité des exigences portant sur son sujet principal. Sa conformité volontaire s’établit via trois parties : une première consiste en l’auto-évaluation et auto-déclaration, la deuxième en la confirmation de la conformité par des parties ayant un intérêt à l’égard de l’organisation, il peut alors s’agir de clients ou de leurs représentants et enfin la troisième partie est la confirmation par une tierce partie indépendante comme un organisme de certification.

Il faut reconnaître un réel à la parution d’un tel référentiel car un événement peut avoir de lourdes retombées en terme d’environnement et particulièrement de déchets matériels, de consommation d’énergie mais aussi en terme social et économique avec des contraintes conséquentes pour les collectivités locales.
La norme 20121 permet d’identifier, de réduire ou même de supprimer les effets négatifs éventuels et de développer des effets positifs en envisageant davantage l’amélioration de la planification et des processus.
Tout type d’évènement (congrès, festivals, manifestations sportives ou séminaires) est concerné par la norme 20121. De même, aucun critère de taille n’apparait. Ainsi, il faut noter que les Jeux Olympiques et Paralympiques de Londres sont le premier évènement à être certifié par cette norme. En effet, le Comité d’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques de Londres figurait dans les parties prenantes à l’élaboration de la norme. Alors, son responsable de la durabilité, David STUBBS a annoncé : «le Comité d’organisation de Londres 2012 est fier d’avoir été un élément catalyseur pour ISO 20121. Il restera de cette expérience un héritage susceptible de modifier, dans le monde entier, la manière d’envisager les impacts économiques, environnementaux et sociaux de l’événementiel».

En conséquence, la norme 20121 est issue du secteur événementiel et destinée au même secteur. Outre, le Comité, trente pays ont contribué à ce projet. La présidente de l’équipe d’experts ISO l’ayant élaboré, Fiona PELHAM a déclaré : « «le processus d’élaboration a été mené par des acteurs de l’événementiel qui ont, dans le monde entier, une expérience de la gestion des événements et des initiatives de promotion du développement durable ». De même, elle avance deux avantages essentiels à cette norme : l’amélioration des pratiques et celle de la réputation. Le premier permet de diminuer les frais générés pour l’organisation et le bon déroulement de l’évènement et le second marque l’intérêt de la notion d’international du référentiel et donc l’importance de la transparence mais aussi l’apport remarquable en termes de crédibilité.