Depuis le 1er juillet 2012, les employeurs doivent désigner un ou plusieurs salariés responsables de la prévention des risques professionnels dans l'entreprise, et ce quelle que soit la taille de celle-ci. Cette disposition résulte de la loi du 20 juillet 2011 sur l’organisation de la médecine du travail, ainsi que de ses décrets d’application du 30 janvier 2012. Le code du travail, en son article L4644-1 précise que "L'employeur désigne un ou plusieurs salariés compétents pour s'occuper des activités de protection et de prévention des risques professionnels de l'entreprise". Sa mission est d’assister tous les acteurs de la prévention de la santé et sécurité au travail dans leurs taches (consignes de sécurité, évaluation des risques, formations, etc). Ce responsable doit être désigné après avis du CHSCT ou, à défaut, des délégués du personnel. Il peut bénéficier, à sa demande, d'une formation en matière de santé au travail, dont le coût est à la charge de l'employeur. L’accord du salarié est essentiel, car son contrat de travail se trouve alors modifié pour y incorporer ses nouvelles fonctions.

Cependant l’entreprise peut aussi, à défaut de personnel interne motivé, faire appel a un intervenant extérieur, après avis du CHSCT ou des délégués du personnel, tel que les IPRP (intervenants en prévention des risques professionnels) qui appartient au service de santé au travail inter-entreprises auquel ils adhèrent, ou à des IPRP externes, dans les conditions prévues aux articles D4644-6 et suivants du code du travail. L’employeur peut également faire appel aux services de prévention des caisses de sécurité sociale (CARSAT, CRAM ou CGSS).

L'intervention d'un IPRP externe nécessite la conclusion d'une convention précisant les activités qui lui sont confiées ainsi que les modalités de leur exercice, les moyens mis à sa disposition, ainsi que les règles d'accès aux lieux de travail et à l'accomplissement de ses missions, en particulier la présentation de ses propositions "dans des conditions assurant son indépendance". Il doit avoir accès à tous les documents non nominatifs que le code du travail rend obligatoires en matière de santé et de sécurité au travail. Lorsque l'employeur fait appel à un IPRP externe ou à un organisme de prévention, il doit informer son service de santé au travail (SST) de cette intervention ainsi que des résultats des études menées dans ce cadre.

Les textes ne prévoient pas encore de sanctions en cas de manquement à cette obligation, cependant ne pas nommer de responsable sécurité contrevient à l’obligation de sécurité de résultat qui pèse sur l’employeur.