Au-delà des annonces, les évolutions législatives récentes traduisent une volonté politique claire : rendre le droit pénal plus lisible et plus efficace tout en durcissant certains dispositifs. Le projet de loi S.U.R.E. (Sanction Utile, Rapide et Effective), qui doit être examiné par le Conseil d’État le 10 octobre 2025 puis présenté en Conseil des ministres le 12 novembre 2025, marque une étape décisive vers une simplification des peines, avec la suppression de certains mécanismes jugés trop complexes comme la conversion ou le sursis simple. Parallèlement, la loi n° 2025-532 du 13 juin 2025 contre le narcotrafic illustre le choix d’un arsenal plus offensif face à la criminalité organisée, avec la création d’un parquet spécialisé et l’extension des pouvoirs d’enquête et de sanction. Les décrets n° 2025-933 du 8 septembre 2025 et n° 2025-962 du 9 septembre 2025 viennent compléter ce mouvement en adaptant la procédure pénale aux réalités internationales et en préparant la mise en place de nouvelles juridictions. Enfin, la proposition de réforme autour de la définition du viol et du consentement, déposée au Parlement en septembre 2025, annonce un chantier de fond : celui d’un droit pénal plus protecteur des victimes, mais aussi plus exigeant dans la qualification des infractions. Ces transformations, qui mêlent rationalisation procédurale et durcissement répressif, dessinent les contours d’un droit pénal en recomposition, au croisement de l’efficacité et des libertés fondamentales.