Les négociations internationales visant à établir un traité contraignant pour lutter contre la pollution plastique ont échoué à Genève dans la nuit du 14 au 15 août 2025. Les 185 pays participants n'ont pas réussi à surmonter leurs divergences fondamentales après dix jours de discussions intenses.

Le principal point d'achoppement réside dans l'opposition ferme d'un bloc de pays producteurs de pétrole qui refusent toute contrainte sur la production d'hydrocarbures, matière première de l'industrie plastique. Ces nations s'opposent également aux interdictions de certaines molécules ou additifs considérés comme dangereux.

Les négociations ont révélé deux approches distinctes :
D'un côté, le camp des "ambitieux" regroupe l'Union européenne, le Canada, l'Australie, ainsi que de nombreux pays d'Amérique latine, d'Afrique et des États insulaires. Ces nations privilégient une approche globale incluant la réduction de la production mondiale de plastique pour protéger l'environnement et la santé humaine.

De l'autre, les pays essentiellement pétroliers maintiennent leur opposition à toute mesure contraignante touchant à la production d'hydrocarbures.

La déception s'est exprimée dans plusieurs délégations nationales. La France et l'Afrique du Sud ont manifesté leurs déceptions devant l'impossibilité de parvenir à un accord juridiquement contraignant.

Malgré l'échec, certaines voix restent optimistes quant à l'avenir des négociations. L'Ouganda a demandé l'organisation d'une nouvelle session de négociations, tandis que la Commissaire européenne à l'environnement considère que les discussions de Genève ont établi une base solide pour de futurs pourparlers.

Cet échec intervient dans un contexte d'urgence environnementale croissante. La pollution plastique continue de s'aggraver à l'échelle mondiale, affectant les écosystèmes marins et terrestres ainsi que la santé humaine. L'absence d'accord contraignant retarde la mise en place de mesures coordonnées pour faire face à ce défi planétaire.

L'avenir de ces négociations reste incertain, mais la pression internationale pour trouver une solution à la crise de la pollution plastique ne diminue pas, laissant entrevoir de nouvelles tentatives diplomatiques dans les mois à venir.