Introduction:

La Sécurité énergétique est aujourd’hui plus importante qu’autre fois, conduit par une augmentation de la population mondiale et de la hausse de la demande, elle constitue un enjeu de souveraineté. Cette préoccupation est le sujet de bien de programmes gouvernementaux à travers l’Europe.

Le gouvernement Britannique a annoncé le dimanche 7 janvier 2024 son ambition d’être le premier pays de l’Europe occidentale à produire un combustible à base d’uranium faiblement enrichi en teneur (HALEU) d’ici 2030. Un produit très utilisé pour les centrales nucléaires de nouvelles générations. Une réaction du gouvernement britannique qui fait suite à l’instabilité des prix du pétrole, gaz et marché financier depuis l’invasion Russe en Ukraine.

A cela s’ajoute, la relation commerciale assez tendue entre le Royaume – uni et la Russie sur le prix du combustible.

I- Une volonté de répondre au besoin en énergie

Avec un financement initial de trois cent (300) millions de livres sterling soit trois cent quarante-huit (348) millions d’euros alloué à son programme, le Royaume uni entend être le premier pays de la zone occidentale à produire du combustible faiblement enrichi en teneur élevée.

Cette initiative vise, tout d’abord à sécuriser l’approvisionnement en énergies des britanniques qui ont affirmé dans un communiqué que « Le premier site de production, dans le nord-ouest de l’Angleterre, doit être opérationnel au début des années 2030 ». L’investissement de 300 millions de livres sterling s’inscrit dans le projet du gouvernement britannique de produire jusqu’à 24GW d’électricité grâce au nucléaire d’ici à 2050, soit un quart des besoins du pays.

La déclaration de la ministre britannique de la sécurité énergétique Claire Coutinho, en disant «nous ne le laisserons pas nous rançonner sur le combustible nucléaire», vis-à-vis du prix du combustible et des produits pétroliers commercialisé par la Russie, une situation qui explique le mieux la volonté ferme du gouvernement britannique de préparer son approvisionnement en énergie.

II- Des objectifs de décarbonisation retardés

Le gouvernement britannique a annoncé le décalage de cinq ans, à 2035 de l’interdiction de vente de véhicules thermiques neufs. Aussi, le Royaume-Uni vise 95% d’électricité à bas carbone d’ici 2030 et un réseau totalement décarboné d’ici 2035.

Un programme soudain couplé aux exigences de mise en œuvre de différents projets contenant de revirements sur certaines mesures environnementales menace la neutralité Carbone à l’horizon 2050, même si des progrès seront réalisés dans la foulée. Un projet qui démarre cette année 2024 est qui est rempli d’attentes pour le gouvernement britannique notamment en neutralité carbone et retombées économiques liées à la commercialisation de cette source d’énergie, qui n’est commercialisée que par la Russie.