Une évolution importante sur la distance minimale obligatoire concernant l’éolien offshore
Par Benjamin Rosay
Wintell & Co
Posté le: 17/12/2022 8:50
Le 13 décembre, l’Assemblée nationale a adopté un des articles du projet de loi portant sur les énergies renouvelables permettant ainsi d’accélérer l’installation de parcs éoliens en mer.
Les éoliennes en mer sont soumises à un cadre réglementaire différents de celui des éoliennes terrestres. D’ici à 2030, il est prévu en France d’exploiter 17 parcs éoliens offshore avec au moins 700 turbines réparties dans la Manche, sur la façade Atlantique et également en Méditerranée. Dès lors la puissance de l’éolien en mer devrait permettre d’atteindre près de 10 GW avec toutefois un potentiel estimé à près de 80 GW pour ce qu’on nomme les turbines posées, à savoir celles dont les turbines sont posées sur le plancher marin, et un niveau de 140 GW pour ce qui concerne les turbines flottantes, c’est-à-dire celles dont les turbines sont déployées à des profondeurs plus élevées que l’éolien posé. Le cadre règlementaire est lourd constitue jusqu’ici un frein au développement de l’éolien offshore.
Ainsi, le 13 décembre une série de mesures visant à permettre l’accélération de l’installation de parcs éoliens offshore a été adopté par une majorité de députés de l’Assemblée nationale, à l’heure ou le problème de la distance minimale d’éloignement des éoliennes offshore fait débat.
L’article 12 visant à permette et faciliter le lancement de nouveaux projets par le biais de procédures de consultation moins lourdes a été adopté par 98 voix contre 65. Cet article instaure également une planification avec pour objectif la définition d’une cartographie des zones prioritaires pour 2024. Ces zones prioritaires devront selon les recommandations qui n’ont pas de force obligatoire, trouver place au sein en zone économique exclusive et ce à une distance minimum de 22 kilomètres des côtes.
En effet la question de la distance minimale d’éloignement des éoliennes offshore divise, certains souhaitant « sacraliser la bande côtière ».
Il s’agit là d’une évolution importante devant permettre néanmoins l’accélération du développement de parcs éoliens en mer.