L’Office national de la biodiversité est un établissement public entièrement dédié à la protection et à la restauration de la biodiversité en métropole et dans les Outre-mer. Il est sous tutelle des ministères de la Transition écologique et de l’Agriculture et de l’alimentation.
Il a pour mission notamment de favoriser la connaissance, la recherche et l’expertise sur les espèces, les milieux, leurs fonctionnalités et usages, les risques sanitaires en lien avec la faune sauvage, et l’expertise e matière de gestion adaptive des espèces.

En juin 2022, il a dressé un bilan très préoccupant concernant les papillons de jour, des insectes pollinisateurs. Ainsi, selon leur étude, 66 % des espèces vivant dans l’hexagone ont disparu d’au moins un département qu’elles occupaient au siècle dernier.
A cela, vient s’ajouter des signaux d’alerte qui se sont accumulés durant les dernières décennies, la fonte de la biodiversité s’accélère. Selon Monsieur Paul Leadley, professeur d’écologie à l’université de Paris-Saclay, expert de la Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES), « Ce phénomène touche tous les groupes d’êtres vivants, les animaux, les végétaux, les champignons, etc.., et tous les milieux naturels, prairies, forêts, océans, régions polaires … Nous sommes en train d’éroder la richesse biologique de notre planète, et par là, les bienfaits de la nature dont nous dépendons ».

A l’échelle mondiale, les trois quarts des écosystèmes terrestres et 66 % des habitats marins sont dégradés. On considère qu’environ 1 million d’espèces sont à ce jour menacées d’extinction et la France fait malheureusement partie des dix premiers pays hébergeant le plus d’espèces animales et végétales menacées. En cause, la grande diversité des influences climatiques sur notre territoire mais aussi des milieux.

Depuis plusieurs années, on constate la disparition d’espèces d’oiseaux pourtant autrefois très répandues comme l’alouette des champs, la caille des blés.
Ce recul de la nature est la conséquence directe de l’activité humaine.
L’IPBES a rendu un rapport en 2019 au sein duquel elle a identifié cinq facteurs contribuant à fragiliser la nature :
- La dégradation et la fragmentation des milieux naturels par l’agriculture, l’urbanisation ou la construction de routes,
- la surexploitation des ressources des écosystèmes (surpêches...),
- le changement climatique qui a un impact considérable sur le cycle de vie et l’aire de répartitions des espèces,
- la pollution par les pesticides du sol, de l’air et de l’eau, les microplastiques, la pollution lumineuse,
- l’introduction d’espèces exotiques envahissantes qui a un impact sur les espèces locales, comme les perruches en région parisienne.

En France, la loi du 10 juillet 1976 relative à la protection de la nature, la protection des zones humides a permis des avancées pour lutter contre le recul de la nature, de même les programmes de réintroduction d’espèces.

Tout cela ne suffit pas comme en témoigne la régression sur notre sol des papillons de jour. Il devient urgent de changer nos comportements de consommation afin de protéger et d’enrayer l’érosion de la biodiversité.