Dans un article de Mme Rachida Bougheriet journaliste, il ressort que l’observatoire national de la rénovation énergétique (Onre), organe rattaché au ministère de la Transition écologique, a publié, le 7 septembre, les résultats de l'enquête 2020 Tremi, qui quantifie les réductions des émissions de gaz à effet de serre (GES) générées par les travaux de rénovation énergétique dans les maisons individuelles. Copilotée par l'Agence de la transition écologique (Ademe), cette enquête a interrogé les ménages, résidant en maison individuelle en France métropolitaine, sur les travaux qu'ils ont réalisés entre 2017 et 2019.

L'analyse de cette étude a porté sur 3,4 millions de gestes de rénovation terminés en 2019 et réalisés par 2,2 millions de ménages. Résultats : les réductions d'émissions associées à ces rénovations totalisent 2,1 millions de tonnes de CO2 par an (MtCO2eq/an).

Ce qui soutent que les travaux sur les systèmes de chauffage concentrent 65 % des diminutions totales des émissions de CO2, devant ceux portant sur les toitures, les murs et la ventilation. Les changements de systèmes de chauffage (pose d‘un appareil de chauffage vertueux tel qu'une pompe à chaleur ou un système solaire) et la transition d'une énergie fossile, telle que le fioul, à un système électrique ou au bois génèrent donc le plus de gains carbones. Les ménages ayant effectué un ou plusieurs gestes de rénovation sur leurs systèmes de chauffage, en 2019, ont ainsi économisé, au total, 1,4 million de tonnes d'équivalent CO2, soit en moyenne 2 400 kg par geste de rénovation, précise l'étude. Tandis que les ménages ayant installé une pompe à chaleur en 2019 ont économisé, au total, 0,6 million de tonnes d'équivalent CO2, soit en moyenne 4 500 kgCO2eq par logement concerné.
En revanche, les rénovations des ouvertures, « bien qu'étant fréquentes, ne contribuent qu'assez peu aux économies totales de CO2, du fait de faibles gains unitaires. De manière générale, ces derniers varient fortement selon le poste rénové », explique l'étude.

Par ailleurs, les rénovations globales, qui comportent le plus de gestes différents, sont aussi celles qui contribuent le plus à la réduction des émissions. Les logements ayant fait l'objet d'au moins cinq gestes bénéficient ainsi d'une baisse totale de 0,2 MtCO2eq/an. « Soit 10 % de l'ensemble, alors qu'ils ne représentent que 3 % de la surface des logements rénovés en 2019. » Parmi les ménages ayant effectué plus de cinq gestes de rénovation en 2019, 87 % ont changé leur système de chauffage.

En outre, les ménages habitant un logement construit avant 1949 et ayant effectué au moins un geste de rénovation en 2019, ont économisé, au total, 0,9 million de tonnes d'équivalent CO2, soit en moyenne 1 300 kgCO2eq par logement.