De nombreux travaux de recherche récents en attestent, le réchauffement climatique provoqué par l’homme a et va avoir des effets désastreux sur la biodiversité.
L’Europe occidentale a fait face en juillet a une sècheresse historique et a subi deux vagues de chaleurs et le mois d’Août semble suivre la même voie. L’impact sur l’environnement est considérable avec comme effets majeurs incendies, sécheresse, et canicule marine.
La mer Méditerranée avoisine une température de 30°. Ainsi, selon l’Observatoire météorologique Keraunos, « un pic à 30,7° » a été enregistré au large des côtes de la Corse en date du 24 juillet dernier soit environ 5° degrés plus élevés que les normales au cours de cette période. Ce phénomène de canicule marine a de lourdes conséquences sur les espèces vivant dans ce milieu.
Cette canicule marine s’étend d’après le chercheur du centre National de recherches météorologiques Samuel Samot, du détroit de Gibraltar jusqu’à Naples en Italie et il précise que « nous avons enregistré jusqu’’à 6,5°C au-dessus des normales. En principe la température de l’eau ne varie pas d’une semaine à l’autre ». Il s’avère que c’est bien le réchauffement climatique causé par les activités humaines qui a un impact et amplifie le réchauffement global de l’eau. Ainsi, le chercheur du CNRS Jean-Pierre Gattuso basé au laboratoire d’océanographie de Villefranche a constaté que dans cette région « la température de l’eau a augmenté de 0,9 % depuis quinze ans ». Biensûr cette hausse concerne principalement les eaux de surface, la température en profondeur de la méditerranée est aux alentours de 13°C.
Les problèmes qui se posent actuellement sont l’augmentation de la durée et de l’intensité des épisodes de canicule ce qui a un impact sur les écosystèmes ; c’est ce qui préoccupe les chercheurs du CNRS à l’Institut méditerranéen et d’écologie marine et continentale.
En effet, la principale conséquence du réchauffement de l’eau est la mortalité de différentes espèces comme les coraux, les posidonies qui sont des herbes marines, les oursins ou encore les éponges. Ces espèces accrochées à la roche ou encrées dans le sable sont en effet très vulnérables étant dans l’incapacité de pouvoir se déplacer vers des eaux plus froides. Leur disparition est provoquée par des maladies qui apparaissent avec le réchauffement de l’eau.
D’autre part, les chercheurs constatent également le déplacement d’autres espèces qui migrent vers le Nord de la Méditerranée, tel est le cas « des barracudas ou les mérous ». Ce phénomène récent est dénommé par l’expert Thierry Perez « mériodionalisation ». Cependant, d’après les experts, ces espèces se trouvent bloquées au nord de la mer « ce qui les rend plus vulnérables aux dangers ». Ce phénomène a pour conséquence des perturbations sur la chaine alimentaire marine mais aussi sur le commerce de la pêche.
La vague d’extinction sera dans un avenir proche considérablement amplifié par le réchauffement global de notre planète. Actuellement, une très faible proportion des extinctions constatées est imputable à ce facteur mais il est à noter que d’ores et déjà de très nombreux changements dans le cycle de vie et l’aire de répartition des espèces ont été constatés.
Il est donc indispensable afin de limiter les impacts du réchauffement climatique sur la vie marine et terrestre de « limiter la pollution, la dégradation de l’habitat marin » et « changer les techniques de pêche », ce qui pourrait ainsi nous permettre de pouvoir atteindre les objectifs fixés par l’accord de Paris.