Sous l’égide de la présidence française du Conseil de l’Union européenne, les ministres de l’environnement des États-membres se sont réunis les 24 et 25 février 2022 à Strasbourg. « Ramener la nature dans nos vies et faire en sorte que la biodiversité de l'Europe soit sur la voie du rétablissement d'ici 2030 », tel est l’objectif principal réaffirmé lors de cet événement qui a abouti à la publication de la « Déclaration de Strasbourg ».

Le texte met l’accent sur le renforcement du budget alloué à la protection de la biodiversité et sur l’accès facilité aux mécanismes de financement : « Ceci passe par la simplification et la facilitation de l'accès aux financements ainsi que par l'intensification du fléchage des crédits vers la biodiversité à hauteur des besoins identifiés en plein accord avec l’ambition actuelle fixée par le Parlement européen, le Conseil de l’Union européenne et la Commission européenne de consacrer aux objectifs en matière de biodiversité 7,5 % des dépenses annuelles au titre du Cadre Financier Pluriannuel (2021- 2027) en 2024 et 10% de ces dépenses en 2026 et en 2027. » La Déclaration interpelle par ailleurs la Commission européenne afin de mener une réflexion sur la mise en place d’un fonds de financement dédié à la biodiversité.

La déclaration de Strasbourg réaffirme également l’intérêt des zones Natura 2000 avec pour objectif de parvenir à 30 % d'aires protégées d'ici à 2030. Aujourd’hui, ce taux s’élève à 18 % pour les espaces terrestres et 9 % pour les espaces maritimes.

Une première action va être réalisée à l’issue de cette déclaration. Il s’agit du projet « Life Biodiv'Est », dans le Grand Est, qui allouera plus de 26 millions d'euros sur dix ans à la création de nouvelles réserves naturelles, à la plantation de 1000 kilomètres de haies et à l’élaboration de plans d'action pour la protection d’espèces locales en danger.