Jusqu’au 1er janvier 2022, le secteur du bâtiment était régi par la réglementation thermique de 2012 (RT2012) et est désormais remplacée par la nouvelle réglementation environnementale de 2020 (RE2020).

Cette nouvelle réglementation a abouti après de nombreuses années de travaux et d’expérimentations. Elle s’applique aujourd’hui aux projets de construction de maisons individuelles et logements collectifs. A partir du 1er juillet 2022, elle s’appliquera aux constructions de bâtiments de bureaux ou d'enseignement primaire et secondaire. A partir du 1er janvier 2023, la RE2020 sera étendue aux extensions de constructions et aux constructions provisoires.

L’objectif de la RT2012 et a fortiori de la RE2020 est de favoriser la construction de bâtiments moins énergivores et avec un confort thermique accru. Préfiguré par le label Énergie-Carbone (E+C-), la RE2020 introduit une nouveauté majeure : une analyse de cycle de vie (ACV) mesurera l'empreinte carbone des constructions concernées. La méthodologie réglementaire est fondée sur la méthode de l'ACV dite « dynamique », c’est-à-dire qui applique un coefficient corrélé à la date des émissions. Autrement dit : cette méthode de calcul attribue un poids plus important au émissions émises aujourd'hui qu'à celles émises plus tard. Les matériaux qui ont un processus de production à faibles émissions sont donc avantagés par rapport aux matériaux avec une fabrication plus carbonée. La RE2020 favorise donc l’utilisation de matériaux biosourcés tels que le bois.

En 2021, plusieurs textes réglementaires ont été publiés pour bâtir les fondements juridiques de la RE2020. Le 31 juillet 2021, un décret et un arrêté ont été publiés par le ministère de la Transition écologique qui présentent le cadre et la méthodologie de calcul de la RE2020. En décembre 2021, deux autres arrêtés ont été publiés et concernent plus précisément les attestations que les maîtres d'ouvrage doivent fournir pour respecter cette nouvelle réglementation.