Sa Majesté le Roi Mohammed a placé au centre du débat politique, les nombreuses problématiques environnementales que rencontre le Maroc. Notamment avec la mise en Place de la Commission Spéciale sur le Modèle de Développement, dont le dessein est de répondre aux différents défis qu’affronte le Maroc, dans la gouvernance de ses ressources naturelles, la lutte contre le dérèglement climatique ainsi que la protection des écosystèmes.


Force est de constater que l’attention est attirée sur la durabilité comme socle des choix de développement afin de valoriser le capital naturel, cela pour sa protection et sa préservation pour les générations futures et actuelles.


Dans cette perspective, l’État marocain doit se doter dans le cadre de son socle juridique une fiscalité environnementale et environnementale équitable et incitative. Elle permettrait dès lors la rationalisation de l’utilisation des ressources naturelles, telles que les ressources hydriques du pays.
En ce sens, Asmae Arbaoui, Professeur à l’Université Mohammed V de Casablanca, Maroc, estime qu’il faudrait mettre à jour la législation en vigueur. Soit les dahirs (équivalent d’une loi au Maroc),du 10 octobre 1917 sur la conservation et l’exploitation des forêts et du Dahir du 20 septembre 1976, venant modifier la première loi et promulguant la loi relative à l’organisation de la participation des populations au développement de l’économie forestière.


Cette nouvelle fiscalité s’apparenterait à un nouveau levier de la politique de durabilité marocaine allant dans une perspective de protection et de préservation des écosystèmes forestiers, d’autant plus que ladite commission susmentionnée tente d’appréhender ce problème à bras le corps.


Par conséquent, Mme Asmae Arbaoui recommande « d’accélérer la mise en œuvre des programmes d’adaptation aux changements climatiques relatifs aux secteurs jugés les plus vulnérables, à savoir l’eau, la foret et l’agriculture, notant que ces programmes s’articulent autour de la protection des populations, des systèmes productifs sensibles et du patrimoine immatériel du Maroc. » Cela, par le biais de l’actualisation et de l’affûtage dans son ensemble de la réglementation juridique relative à la protection des écosystèmes naturels.


La commission a prévu la mise en place d’une agence nationale de Gestion de l’Eau qui se chargera de gérer cette ressource sous les angles, juridique, administratif et technique. Elle encourage également la mise en place d’une économie verte et circulaire dont l’accent serait porté sur le développement de l’encadrement juridique des secteurs des énergies solaires, éoliennes, d’assainissement et de gestion des déchets.


Ces efforts, serait une consécration à l’échelle nationale de la 3ème génération des droits de l’homme, autrement dit les droits sociaux, telle que le droit au développement, le droit à la paix et particulièrement au droit à un environnement sain.