La qualité sanitaire de l’eau et celle des aliments est surveillée, de même que celle de l’air extérieur des grandes agglomérations via l’indice Atmo. En revanche, aucun indice de qualité n’est proposé pour nos logements, lieux de travail, lieux d’enseignement ou de loisirs alors que nous y passons plus de 80% de notre temps.

Si, aujourd'hui les polluants, présents dans l'air extérieur, commencent à être connus et quantifiés, il n'en est pas de même pour la pollution de l'air en milieux clos.

La question de la qualité de l'air intérieur est ainsi une préoccupation majeure de santé publique, car l'ensemble de la population est concerné, notamment les personnes sensibles et fragiles (enfants, personnes âgées ou immunodéprimées, malades pulmonaires chroniques).

Créé en 2001, l'Observatoire de la qualité de l'air intérieur (Oquai), missionné par les Pouvoirs Publics a pour enjeu de mieux connaître la pollution intérieure, ses origines et ses dangers, notamment grâce à des campagnes de mesures, et, d'apporter des solutions adaptées à sa prévention et à son contrôle.

D’après une évaluation de l'Observatoire de la qualité de l'air intérieur (Oquai), l’air intérieur serait cinq à dix fois plus pollué qu’à l’extérieur. C’est pourquoi, l’amélioration de la qualité de l’air intérieur s’est imposée comme une priorité lors du Grenelle de l’Environnement qui a prévu l’étiquetage obligatoire des émissions de polluants volatils de produits de construction et de décoration ainsi que l’interdiction, dés 2008 d’y intégrer certaines substances, notamment cancérigènes.
Par ailleurs, la secrétaire d’Etat à l’Ecologie, Nathalie Kosciusko-Morizet a annoncé que des dispositifs de surveillance et d’information du public seraient mis en place prochainement notamment dans les écoles, les crèches mais aussi dans les gares et les aéroports.

Les polluants mesurés dans l'air intérieur proviennent souvent de plusieurs sources et, inversement, chaque source peut être à l'origine de plusieurs pollutions.
Les sources de cette pollution sont nombreuses : meubles, matériaux de construction et de décoration qui libèrent de nombreuses substances chimiques, les plantes et les animaux, les produits d’entretien, la présence et l'activité humaine (tabagisme, activités de cuisine, bureautique), mais également la ventilation insuffisante.

C’est pourquoi, la secrétaire d’Etat à l’Ecologie, a demandé aux experts du Centre Scientifique et Technique du Bâtiment (CSTB) d’élaborer des indices de qualité de l’air simples et peu coûteux, utilisables par tous, comprenant un guide pratique et des recommandations.

A ce titre, le CSTB a déjà mis au point un indice chimique permettant de déterminer la pollution due aux moisissures à l’origine des maladies respiratoires.
Un indice de la qualité de l’air des logements est attendu pour ces prochains mois.