Tout d’abord, qu’est-ce que la finance verte ? Celle-ci se caractérise par un ensemble des opérations financières centrées sur le développement durable en particulier sur la lutte contre le réchauffement climatique. Ces opérations sont caractérisées par les initiatives des banques et des autorités publiques.

On constate au fil de l’évolution de la finance verte que celle-ci n’est pas encore « mûre » et nécessite davantage d’attention. Certaines études dénoncent la nocivité de certains produits financiers étiquetés « climat » ou « responsable », car ceux-ci vont à l’encontre des accords de Paris à la COP21. Comme toute stratégie la finance verte donne des signes de faiblesse qui semblent plutôt inquiétants. Les investisseurs craignent les dommages sur cette finance durable et souhaitent conserver leurs taux de profitabilité. Une autre alerte a été mise en avant par l’ONG Influence Map alertant sur le peu d’effets tangibles sur cette branche. Le ministère français de l’Économie n’est pas totalement convaincu par cette notion et la définit comme « une notion qui définit les actions et opérations financières favorisant la transition énergétique et la lutte contre le réchauffement climatique.

Cependant certains géants financiers prennent des initiatives à l’encontre de l’environnement. Le groupe BlackRock lance un appel à l'Union européenne pour que celles-ci définissent des standards communs sur la finance verte. Le groupe a également orchestré une étude sur la finance durable, dans celle-ci le groupe met en avant l’absence de définition claire des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance. Par la suite, la Commission européenne a publié fin août le rapport du groupe BlackRock. Ainsi, le bureau de Bruxelles ne semble pas convaincu pour le moment par le document même si celui-ci a suscité des vives réactions du public. L’affaire a été remontée au bureau de la médiatrice de l’Union européenne qui avait recardé Bruxelles, car celui-ci avait une mauvaise gestion des conflits d’intérêt avec le premier gestionnaire d’actifs mondiale avec près de 9.500 milliards de dollars. Toutefois, ce domaine n’a pas manqué de scandales et de violations de normes. En effet, la filiale de Deutsche Bank qui est classé deuxième gestionnaire d’actifs coté en Europe est visé par des enquêtes judiciaires, pour cause, le responsable du développement durable de la société aurait surévalué le poids de ses encours qui encadrent les critères environnementaux, sociaux, etc. Le groupe a enregistré une baisse de 13,3 % après ces révélations par « Wall Street Journal ».

Pendant ce temps, le Bloc québécois propose à son tour le lancement d’une véritable finance verte avec un investissement croissant des banques dans les énergies renouvelables. L’Accord de Paris de 2015 a motivé le groupe à chercher des vraies solutions et commencer à agir.
La candidate de la circonscription de Joliette, Gabriel Ste-Marie s’est prononcé pour l’occasion « Le Bloc Québécois propose de prudemment, mais effectivement tordre le bras des banques pour leur faire prendre le virage vert. D’abord, nous déposerons un projet de loi pour obliger les banques à être transparentes sur les sommes qu’elles ont placées dans les énergies fossiles et sur le poids que ces investissements représentent sur leur bilan. Notre projet de loi imposera aussi de nouvelles règles climatiques aux banques, comme cesser de financer tout nouveau projet pétrolier, et soumettre un échéancier pour sortir complètement des énergies fossiles. Parallèlement, le fédéral devra rediriger l’épargne en rendant les REER et les fonds de pension verts plus attrayants que les investissements sales. On pourrait ainsi dégager des dizaines de milliards qui s’additionneraient au soutien de l’État afin d’accélérer drastiquement le virage vert »

Elle rajoute également « Le Canada a deux options. Rater le virage vert en restant enlisé dans les dettes contractées par les pétrolières auprès des banques, ou accélérer le virage écologique avec une finance verte, en poussant les banques vers l’innovation au Québec ». Les problèmes semblent clairs et il y a de l’initiative à les régler, il reste à attendre l’approbation de ces projets par les organismes nécessaires.