La législation française est depuis longtemps fondée non seulement sur les obligations mais également sur la capacité des entreprises à s'autoréguler. Nombre d'entre elles ont déjà mis en place des codes de bonnes pratiques. Le domaine du textile et de la maroquinerie se prête particulièrement bien à ce mécanisme de régulation né de l'initiative des entreprises, les labels. Au sens juridique, un label est le " signe distinctif apposé sur un produit destiné à la vente ou accompagnant un service et garantissant une certaine qualité du produit ou certaines caractéristiques du service [...] ". Ils sont nombreux dans l'industrie du textile.

L'utilisation de labels environnementaux, ou écolabels, est un moyen de promouvoir une certaine responsabilité à travers ces pratiques commerciales. Essentiellement, l'objectif des labels environnementaux est d'instaurer la confiance, par exemple chez les consommateurs, en mettant en avant une certaine certification et, assurer aux clients des procédures de bonne qualité. En utilisant de tels labels, l'entreprise, ou les produits fabriqués par l'entreprise, revendique certaines qualités certifiées. Ils répondent à certains critères de crédibilité spécifiques, tels que le caractère public (ou privé mais avec des spécifications précises et pertinentes) de l'organisme de certification, la reconnaissance au niveau d'un secteur, la portée géographique de la certification ou la nature et le nombre d'entités gérant le label.

Les certifications environnementales textiles couvrent, entre autres, les conditions de production des tissus et cuirs, le traitement des eaux usées et des déchets, l'utilisation de fibres recyclées, etc. L'écolabel européen est l'un des principaux labels de l'industrie et concerne les articles composés d'au moins 90 % de fibres textiles, qu'elles soient naturelles, artificielles ou synthétiques, en s'appliquant aux vêtements et accessoires ainsi qu'aux textiles d'intérieur (à l'exclusion des revêtements muraux et de sol). Il garantit également des impacts réduits du produit sur l'environnement tout au long de son cycle de vie, notamment une réduction de la pollution de l'eau et une utilisation limitée de substances dangereuses.

Parmi les autres labels connus dans le secteur textile et dont le champ d'application est plus large que celui de la réglementation européenne, on trouve le Global Organic Textile Standard (GOTS), une référence en matière de textiles biologiques, l'Oeko-tex 100, un label privé suisse qui garantit l'absence de substances indésirables pour la santé et la peau, et le label Max Havelaar, qui garantit que les fibres de coton ont été obtenues selon les exigences du commerce équitable.