Le réchauffement climatique incite tous les pays du monde à se tourner vers les énergies renouvelables. Cela représente un des moyens majeurs pour réduire l’émission de CO2 au niveau national mais aussi au niveau mondial.
Qu’entend-t-on par énergies renouvelables ?

On entend par les énergies renouvelables (ou Enr) ou « énergies vertes » ou « énergies propres » un ensemble de moyens pour produire de l’énergie à partir de sources ou de ressources théoriquement illimitées, disponibles sans limite de temps ou reconstituables plus rapidement qu’elles ne sont consommées. Les énergies renouvelables sont produites à partir de sources comme les rayons du soleil, ou le vent, elles s’opposent aux énergies fossiles dont les stocks sont limités et non renouvelables à l’échelle du temps humain : charbon, pétrole, gaz naturel.

Il existe différents types d’énergies renouvelables. Parmi ces types, on retrouve l’énergie solaire qui provient de la captation du rayonnement solaire, l’énergie éolienne qui provient du vent et l’énergie hydraulique représenté comme l’énergie cinétique de l’eau. On retrouve aussi l’énergie issu de la biomasse et de la géothermie. La biomasse représente l’énergie issue de la combustion de matériaux dont l’origine est biologique (ressources naturelles, cultures ou déchets organiques) et la géothermie est une énergie émise par la Terre et stockée dans le sous-sol.

Tous ces types d’énergies renouvelables sont utilisées par les Etats et par les entreprises pour favoriser le développement durable.
La production des énergies renouvelables en France a commencé à prendre une part prépondérante dans le mix énergétique du pays. Historiquement, la production d’énergie était dévolue à deux grands acteurs en position de monopole, EDF et GDF. Suite à l’ouverture du marché à la concurrence, la France est passé d’un système très centralisé basé sur quelques centrales nucléaires à une production d’énergie renouvelable très décentralisée, au plus proche des lieux de forte consommation électrique.
Aujourd’hui, l’Etat français se fixe un objectif de passer à 40 % de l’énergie renouvelable d’ici 2030 et l’exploitation des nouvelles sources d’énergie plus favorable pour l’environnement devient un élément majeur des stratégies RSE des grandes entreprises françaises.
Mais la France n’est pas le seul continent à se préoccuper de l’environnement mettant en place l’exploitation des énergies renouvelables, les pays de l’Afrique de l’Ouest sont au cœur du développement de cette dernière.
L’Afrique est un continent riche en ressources naturelles et dispose d’un environnement très favorable pour le développement des énergies renouvelables. L’Afrique de l’Ouest est une région terrestre couvrant toute la partie occidentale de l’Afrique subsaharienne. Elle comprend approximativement les pays côtiers au nord du golfe de Guinée jusqu’au fleuve Sénégal, les pays couverts par bassin du fleuve Niger ainsi que de l’arrière- pays sahélien. L’Afrique de Ouest essaye de se tourner vers les énergies renouvelables depuis plusieurs années. Un des exemples remarquables est l’ouverture de la première usine de panneaux solaires au Burkina Faso.

Nous pouvons nous demander : Quel intérêt représente l’exploitation des énergies renouvelables pour les deux continents et quels sont les moyens mise en place ?
Nous allons étudier dans un premier temps l’évaluation des énergies renouvelables dans les deux continents et dans un second temps les moyens qui sont mis en œuvre pour développer ces nouvelles sources de l’énergie.

I. Les énergies renouvelables en France et en Afrique de l’Ouest

A. La disponibilité des ressources en France et en Afrique de l’Ouest

1. Les ressources françaises pour favoriser « l’énergie verte »
La France dispose de conditions favorables pour le développement des énergies renouvelables. Le territoire français est réparti partout dans le monde aussi bien en Europe occidentale, en Amérique du Nord (Saint-Pierre et Miquelon) et du Sud (Guyane), dans les Antilles (Guadeloupe), l’Océan Indien et dans le Pacifique. La France a quatre façades maritimes (du nord au sud) : la mer du Nord, la Manche, l’Atlantique et la mer Méditerranée, ce qui est très favorable pour le développement de l’énergie hydraulique. D’autre part, la partie se trouvant dans le sud du continent et des territoires d’outre-mer française disposent de ressources importantes pour la production de l’énergie solaire et pour la production de l’énergie éolienne. L’exploitation des autres sources d’énergies renouvelables comme biomasse et de la géothermie est également possible sur le territoire français riche en ressources naturelles. La biomasse énergie est une des énergies renouvelables la plus exploitée sur le territoire, contrairement à la géothermie dont le potentiel n’est pas très exploité à ce jour.

2. L’Afrique de l’Ouest en tant que continent riche pour le renouvelable
L’Afrique de l’Ouest comprend 15 pays indépendants : le Bénin, le Burkina Faso, le Cap-Vert, la Côte d’Ivoire, la Gambie, le Ghana, la Guinée, la Guinée-Bissau, le Liberia, le Mali, le Niger, le Nigéria, le Sénégal, la Sierra Leone et le Togo. Tous les pays de l’Afrique de l’Ouest ont des conditions favorables pour le développement des énergies renouvelables.

Les pays d’Afrique de l’Ouest disposent de nombreuses sources d’eaux. Le réseau hydrographique ouest africain est relativement dense : plusieurs grands fleuves traversent la sous-région, même dans sa partie semi-aride. Le fleuve Niger, alimenté principalement par les montagnes du Fouta Djalon, traverse une partie importante du Sahel. De même, le fleuve Sénégal, partant des mêmes montagnes, remonte loin dans le Sahel avant de bifurquer vers la mer. Le fleuve Volta offre un potentiel intéressant au Burkina Faso, au Ghana et au Togo. Le lac Tchad se trouve en zone semi-aride et constitue un potentiel non négligeable pour le Tchad, le Niger, le Nord Nigéria et le Nord Cameroun. L’Afrique de l’Ouest a un potentiel hydraulique estimé à 25 000 MW dont le quart serait localisé en Guinée-Bissau.
D’autre part, c’est un continent très ensoleillé surtout au Burkina Faso, au Mali, au Niger et au Sénégal ainsi qu’au Nord du Bénin et au Togo dans une moindre mesure. D’après les statistiques, le potentiel de l’énergie solaire est évalué entre 5 et 7 kWh/m2/jour, cela représente deux fois le potentiel de la production d’énergie solaire en France.

On y retrouve aussi les sources pour produire l’énergie éolienne sur les côtes sénégalaises et au Cap Vert. Les 35 éoliennes ont déjà été installées sur les îles de Boa Vista, Sao Vicente, Sal et Santiago du Cap Vert. La biomasse est aussi une source intéressante pour l’Afrique de l’Ouest. En dehors de quelques pays sahéliens (Burkina Faso, Niger, Mali, etc.) et insulaire (Cap Vert), les ressources en matière de biomasse sont généralement bien réparties dans la région. Elles concernent une gamme de produits et de sous-produits comme les sous-produits agricoles, les sous-produits agro-industriels, tels que la balle de riz, les coques de coton, les coques d’arachides et de cajous, la sciure de bois, le fumier, etc.

Le développement de la géothermie s’avère timide sur le territoire de l’Afrique de l’Ouest, nous retrouvons plus de potentiel en Afrique du Sud.
La France et l’Afrique de l’Ouest ont des conditions favorables pour le développement des énergies renouvelables. L’exploitation des nouvelles sources d’énergie représente un intérêt pour les deux continents
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B. L’intérêt de se tourner vers « l’énergie propre »

L’énergie verte présente deux avantages majeurs : faible impact pour l’environnement et elle offre une alternative à la raréfaction de certaines ressources que nous utilisons massivement aujourd’hui pour la production d’énergie à l’échelle mondiale.

1. Les avantages de la mise en place des énergies renouvelables pour la République française

L’État français souligne que l’utilisation des énergies renouvelables améliore trois piliers du développement durable : le social, l’environnemental et l’économique. L’exploitation des nouvelles sources d’énergie permet d’avoir la production énergétique locale, plus respectueuse pour l’environnement et pour la santé des citoyens.
L’exploitation des produits primaire n’est pas illimité dans tous les pays du monde et la France n’est pas une exception. En 2013, le taux d’Independence énergétique française était de 53,3 pourcents et en 2019, il est de 54, 6 pourcents. La production des énergies renouvelables peut être une des solutions majeures pour la France pour avoir plus d’Independence des autres pays.

D’autre part, la production de l’énergie verte permet de réduire l’émission de CO2 dans l’air et les déchets nucléaires. L’utilisation des énergies fossiles est néfaste pour l’environnement et pour le climat. Le réchauffement climatique fait revoir la politique des différents Etats et la France se trouve parmi ces derniers. Au titre d’exemple, nous observons qu’un kWh produit par une éolienne émet 78 fois moins de CO2 pour la production de la même quantité d’électricité qu’une centrale charbon.

Un des intérêts que la France relève est l’effet inoffensif des énergies renouvelables pour les humains et plus particulièrement pour les travailleurs. L’exploitation des énergies fossiles représente un danger pour la santé des travailleurs. On relève des nombreux accidents qui surviennent d’une manière régulière dû à l’exploitation de ces sources d’énergies.

Tout le monde se rappelle les accidents Fukushima, Tchernobyl ou encore Kychtym et Three Miles Island. L’impact de ces catastrophes nucléaires est gigantesque du point de vue social et environnemental. D’autre part, les accidents dus la transportation du pétrole sont très néfastes pour l’environnement marin. L’exploitation du charbon, quant à elle présente un impact social également important, exemple le 13 mai 2014, une explosion dans une mine du district tunisien de Soma a fait 282 morts. L’énergie gazier présente des risques d’explosion, comme l’accident d’une centrale thermique à gaz au Kosovo le 6 juin 2014.

Un autre intérêt que l’énergie renouvelable représente pour la France est la création d’emploi. L’exploitation des énergies vertes nécessite une production locale, ce qui va créer de nouveaux postes.
La France dispose de nombreux intérêts pour se tourner vers les énergies renouvelables. Quant à l’Afrique de l’Ouest, elle a un intérêt important pour développer l’exploitation des énergies vertes.

2. L’intérêt à agir des pays africains

L’Afrique de l’Ouest a une très grande croissance démographique. Cette augmentation de la population provoque un besoin en énergie plus important.
Le continent se trouve confrontée à un problème de précarité énergétique et d’accès à l’énergie : plus de 250 millions de personnes comptent sur la biomasse pour cuire leurs aliments et préparer à manger car elles n’ont pas accès à l’électricité. De grands programmes d’électrification rurale ont été lancés dans plusieurs pays et coordonnés par des agences nationales telles que l’ASER (Agence Sénégalaise de l’Électrification Rurale) ou l’AMADER au Mali.
Cependant, l’utilisation massive du bois comme combustible principal pèse par ailleurs sur la durabilité des ressources.
Les ressources fossiles sont coûteuses et non illimitées, donc le développement de l’exploitation des énergies renouvelables peut être une bonne solution pour alimenter des foyers.

D’autre part, l’Afrique de l’Ouest n’est pas indifférente au réchauffement climatique. Les effets négatifs de la pollution de l’air sur la santé résultant de la combustion des énergies fossiles sont également bien connus. De plus, la pollution a un impact très néfaste sur la filière agricole. Il est donc possible d’éviter ces effets en investissant dans les énergies renouvelables.

Etant un continent riche en ressources naturelle et ayant un environnement très favorable pour le développement des énergies renouvelables, l’Afrique de l’Ouest a un énorme d’intérêt d’agir.
En exploitant, des nouvelles sources d’énergies favorables pour l’environnement, le continent pourra subvenir aux besoins de sa population et de préserver son espace naturel.

II. L’ensemble des moyens pour mettre en place les nouvelles sources de l’énergie

A. La mise en œuvre de la production des énergies renouvelables en France et en Afrique de l’Ouest

Les deux continents entreprennent des différents moyens pour développer des énergies renouvelables sur leurs territoires.

1. Les moyens mis en place par l’État français

La République française prend des mesures pour améliorer l’exploitation des énergies renouvelables.
Aujourd’hui, on compte les 6500 éoliennes installées en France qui ont une capacité totale de puissance de 13,559 gigaWatts (GW). Concernant l’énergie solaire, on compte 455 107 installations rien qu’en France métropolitaine. Au 31 mars 2020, la puissance du parc solaire photovoltaïque atteint 10 072 MW, dont 9 490 MW en France continentale. La puissance nouvellement raccordée est de 182 MW au premier trimestre 2020, contre 170 MW au même trimestre de 2019. L’énergie produite à partir de biomasse a atteint 9,9 TWh dont 7,7 TWh renouvelables en 2019. La part renouvelable est en augmentation de 3,6 % par rapport à 2018.
D’autre part, l’hydroélectricité se représente comme la 3e source de production d’électricité et la 1ère source à partir des énergies renouvelables. En France métropolitaine, on dénombre environ 2 300 installations hydroélectriques, de tailles et de puissances très diverses, dont 433 sont exploitées par EDF.
Le groupe EDF, première producteur mondial d’électricité et acteur de la transition énergétique, s’impose comme le leader de la production des énergies faibles en CO2. En 2030, il a pour objectif de passer de 28 GW des énergies renouvelables à 50 GW.
Un autre acteur majeur de l’énergie renouvelable est le Groupe Total. En investissant dans les énergies vertes, il a pour objectif d’attendre la neutralité carbone d’ici à 2050.
De plus en plus des entreprises françaises se tournent vers des énergies renouvelables, cela est dû à la prise de conscience des entreprises et aux plusieurs mesures législatives adaptés par l’Etat français.
La loi de finance pour le 2021 mise sur les énergies renouvelables pour combattre le réchauffement climatique.
De plus, l’Etat a proposé le projet de la loi climat – résilience qui lui aussi encourage le développement des nouvelles sources d’énergie en France par l’autorisation d’installer des systèmes de production d’énergies renouvelables ou des toitures végétalisées sur les surfaces commerciales et les entrepôts de plus de 500 m2.


2. Les mesures prises par les pays de l’Afrique de l’Ouest


Plusieurs mesures dont le but est amélioré l’exploitation des énergies renouvelables sont prises par les pays de l’Afrique de l’Ouest.
Le Mali, le Sénégal et la Mauritanie ont mis en place une Organisation pour la Mise en Valeur du Fleuve Sénégal (OMVS) pour développer la production hydroélectrique le long de ce fleuve. L’exploitation de l’énergie hydroélectrique fourni près de 20% des besoins électrique mais son exploitation est stagnée à cause du manque de financement.
L’exploitation de l’énergie éolienne a une ampleur dans le continent, notamment avec l’installation de 46 éoliennes au Sénégal, dans le parc Taïba Ndiaye. Profitant des vents de l’Atlantique et du Sahara, elles permettront d’injecter 15% d’électricité supplémentaire au réseau du pays et fourniront lumière et énergie à deux millions de personnes. Ce projet coûtant 342 millions d’euros permettra de produire 158 mégawatts.
D’autre projets de l’exploitation de l’énergie éolienne sont en cours. Le Sénégal et la Mauritanie annonce un projet de 100 MW à Dakhlet Nouadhibou, ce projet pourra amener l’Afrique de l’Ouest à un autre niveau.
L’énergie solaire intéresse beaucoup les pays du continent. Une des premières usines de panneaux solaires est envisagée au Burkina Faso. Dans un futur proche seize centrales solaires devraient voir le jour dans tout le pays pour un potentiel total de 250 mégawatts.
Les entreprises soutiennent fortement les projets d’exploitations des énergies renouvelables. A titre d’exemple, durant les cinq dernières années, la BOAD a soutenu 18 projets de production d’énergies renouvelables dont 8 d’énergie solaire, avec un financement global de 187 milliards de Fcfa (374 millions USD).
Dans les autres pays de l’Afrique de l’Ouest les projets concernant le développement des énergies solaires sont nombreux mais ils n’ont pas vu le jour. Les moyens prises pour le développement des énergies vertes sont nombreux en Afrique de l’Ouest, mais le potentiel exploité reste très faible.

B. Les objectifs fixé par le continent africain
1. Les objectifs à atteindre

La France se fixe des objectifs très ambitieux. D’après la loi de finance du 17 août 2015, elle veut atteindre 40% de la production d’électricité d’origine renouvelable en 2030. Pour atteindre ces objectifs, le gouvernement s’est doté d’un nouvel outil de programmation appelé programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE), qui se substitue aux anciens outils de programmation qui fixe des objectifs quantitatifs, pour chaque filière renouvelable, sur une période de 10 ans à l’exception de la première période prévue pour couvrir la période 2016-2023.
Quant à l’Afrique de l’Ouest, elle vise à assurer l’alimentation en énergie de tous les foyer grâce aux énergies renouvelables d’ici 2030.

2. Le future des énergies renouvelable dans les deux continents

Le futur des énergies renouvelable s’annonce très ambitieux dans les deux continents. La République française dirige sa politique vers un combat avec le réchauffement climatique et l’exploitation des énergies renouvelable est un des points clés de ce combat. Nous constations que la majorité des entreprises française utilisent des nouvelles sources d’énergies faible en carbone. D’après la statistique nous pouvons espérer que la France atteindra ses objectifs dans un futur proche.
Du côté de l’Afrique de l’Ouest, le développement des énergies renouvelable s’annonce très prometteur. D’après les prévisions de l’Agence internationale pour les énergies renouvelables (IRENA), l’organisation intergouvernementale chargée de faciliter la coopération, de faire progresser les connaissances et de promouvoir l’adoption et l’utilisation durable des énergies renouvelables indique qu’avec des politiques, une réglementation, une gouvernance et un accès aux marchés financiers appropriés, les énergies renouvelables pourraient représenter jusqu’à 67 % de la production d’électricité en Afrique subsaharienne d’ici 2030. Le continent africain pourrait également satisfaire près d’un quart de ses besoins énergétiques par l’utilisation d’énergies indigènes, propres et renouvelables d’ici 2030.

Conclusion
L’exploitation des énergies renouvelables s’accroit rapidement en France et dans les pays de l’Afrique de l’Ouest. L’environnement favorable des deux continents favorise le développement des nouvelles sources de production d’électricité et la situation climatique pousse les États à agir. Les moyens pris par les deux continents se ressemblent, mais la France reste largement devant des pays d’Afrique de l’Ouest. Nous constons que le potentiel utilisé des énergies renouvelables en Afrique de L’Ouest reste faible. La faible exploitation des énergies verte est due au manque de financement, mais des nombreux projets sont très prometteur et leur réalisation pourra faire des pays de l’Afrique de l’Ouest des leaders des énergies renouvelables.