D’après les statistiques, le numérique est responsable de près de 4% des gaz émis dans le monde, alors que le trafic aérien commercial représente 2,5 % et le secteur automobile 6%. Selon les prévisions, la pollution numérique pourrait être plus importante que la pollution automobile et aérienne combinées en 2030. Depuis longtemps, la pollution numérique était le point mort pour la responsabilité sociétale des entreprises. Aujourd’hui les entreprises ont pris conscience de l’impact environnemental du numérique.
La commission européenne définit la responsabilité sociétale des entreprises (RSE) comme « la responsabilité des entreprises vis-à-vis des effets qu’elles exercent sur la société ».
D’autre part, La pollution numérique désigne la pollution engendrée par toutes les nouvelles technologies. Cette dernière représente un enjeu majeur pour l’environnement.


On peut se demander, comment les entreprises agissent face à la pollution numérique ? Quels sont les moyens pouvant être mis en place pour protéger l’environnement ?
Pour réduire l’impact du numérique les trois niveaux sont à prendre en compte : La fabrication des appareils technologiques, l’utilisation du digital au quotidien dont la mobilisation de serveurs et la question de la consommation énergétique et la destruction des équipements avec des enjeux autour du traitement des déchets.
Les entreprises dans leurs grandes majorités ont compris la problématique du numérique. Aujourd’hui, plus de 200 entreprises s’engagent à mesurer puis réduire les impacts environnementaux de leurs produits et services numériques, parmi ces entreprises: Suez, Crédit Agricole et beaucoup d’autres.


Ces entreprises mettent en place les différents moyens pour réduire leur pollution numérique.
Dans un premier temps, les entreprises changent leur politique d’achat, en achetant les matériels plus performants d’un point de vue environnemental et en mettant en place un dispositif interne de réparation des équipements.
Dans un second temps, certaines d’entre elles adoptent des comportements écoresponsables afin de lutter contre la pollution numérique. Une des actions possibles est de rendre son data-center éco-responsable. L’idée est de réutiliser l’énergie que ce dernier produit comme système de chauffage en hiver et de “rafraîchisseur” en été. Tout un travail de sensibilisation doit être également réalisé, aussi bien du point de vue des clients que des collaborateurs. Chacun, à son niveau, peut avoir un impact positif sur son empreinte numérique.

Comment mettre en œuvre cette sobriété numérique ?

Aujourd’hui une responsabilité de la sobriété numérique est portée sur les épaules des entreprises.
Dans les petites entreprises, elle est portée par le dirigeant et sa mise en place ne pose pas de problème. Cependant, dans les grandes structures, la mise en place d’une sobriété numérique s’avère compliqué, car elle ne comprend souvent pas l’ensemble des moyens nécessaires. Soit l’organisme met en place le service d’achat, ou le service de qualité ou DSI, sans impliquer l’ensemble des acteurs.

Une autre difficulté consiste à se débarrasser des « mauvaises habitudes », c’est-à-dire que la réduction de la pollution numérique est un devoir collectif, dont chacun doit minimiser son impact numérique. A titre d’exemple, un ordinateur allumer 24h sur 24 peut coûter jusqu’à 100 euros d’électricité par an, d’autre part, envoyer 20 mails tous les jours pendant un an a la même émission de CO2 que parcourir 1000 km en voiture. Chaque entreprise doit adapter sa propre stratégie et veiller en permanence sur les innovations numériques.
La mise en place d’une sobriété numérique s’avère intéressante pour les entreprises sur les plusieurs volets. Sur un plan économique, elle permet de réduire aux entreprises les coûts d’électricité ou les coûts d’achats de nouveaux moyens digitaux. D’autre part, elle permet d’assurer une bonne image d’une entreprise soucieuse de l’environnement.

Nous assistons à une époque de prises de consciences de l’empreinte environnementale du numérique et de l’intégration de la responsabilité numérique dans la politique du RSE menait par les entreprises.