La Commission européenne a proposé le 22 septembre une nouvelle modification de la directive du 29 avril 2004 relative à la protection des travailleurs contre les risques liés à l'exposition à des agents cancérogènes ou mutagènes au travail.
Les statistiques font état d’environ 120 000 cas de cancer d'origine professionnelle causés par une exposition à des agents cancérogènes au travail tous les ans au sein de l’Union Européenne. Afin d'améliorer la sécurité des travailleurs européens, la Commission européenne a proposé de limiter davantage leur exposition aux substances chimiques cancérogènes.
Cette nouvelle limitation nécessiterait une quatrième modification de la Directive sur les agents cancérogènes et mutagènes. La proposition présentée est la première initiative prise par la Commission en tant qu'engagement à combattre le cancer au titre du plan européen de lutte contre le cancer.
Les trois mises à jour précédentes de la Directive avaient réglementé l'exposition des travailleurs à 26 substances chimiques. La proposition présentée le 22 septembre instaure ou révise des limites d'exposition professionnelle pour 3 des substances déjà répertoriées :
- l'acrylonitrile (instauration d'une limite);
- les composés du nickel (instauration d'une limite);
- le benzène (révision à la baisse de la limite existante).

Ce projet a été élaboré en collaboration avec des scientifiques et des représentants des travailleurs, des employeurs et des États membres de l'Union européenne.
L'instauration de ces nouvelles limites d'exposition vise à améliorer la santé et la qualité de vie des travailleurs européens, mais profite également aux entreprises en ce qu’elle vise à réduire les coûts engendrés par le cancer en tant que maladie professionnelle.