Avec les élections municipales durant lesquelles des écologistes ont été élus dans de grandes villes (Lyon, Bordeaux, Annecy, Marseille…) mais également après le déconfinement, une vague anti-publicité a fait son apparition. Cette vague s’inscrit dans un mouvement, celui de la « brand responsability » qui consiste à faire la démonstration de leur utilité et de leur responsabilité dans le monde marchand.

Cette idée est reprise par la convention citoyenne pour le climat dont les propositions principales en matière de publicité consistent à l’interdire pour les produits les plus polluants et la réguler pour les autres dans le but de « réduire les incitations à la surconsommation ».
Cependant de nombreux professionnel s’y oppose mettant en avant les risques économiques liées à ces mesures parlant d’une logique de décroissance. Certains acteurs craignent que la réglementation aillent trop loin du fait de la vision française de la publicité qui est « caricaturé et que la culture économique y est toujours aussi faible » (Stéphane Martin à la tête de l’autorité de régulation professionnelle de la publicité –ARPP).

Une nouvelle loi devrait néanmoins voir le jour porter par le député Matthieu Orphelin pour faire de la publicité un levier au service de la transition écologique et de la sobriété en matière de consommation. Ces traits dessinent alors les contours de la Loi Évin applicable à la publicité pour les produits polluants. Agathe Bousquet quant à elle a une vision moins grave de la situation. Elle met en avant que les réalités économiques s’imposent à tous les intervenants. « Nous entrons dans une nouvelle ère. L’écoconception du cycle de vie publicitaire deviendra la norme et, au-delà de la publicité, le marketing devra être responsable sur le plan écologique ». Puis de rappeler que ce sont les consommateurs qui font la pluie et le beau temps et que ce sont les entreprises qui en tirent les conséquences.

A Grenoble, la publicité est également en mutation du moins dans sa présentation. Si le maire nouvelle élu souhaitait, en 2014, supprimer tous les espaces publicitaires de sa ville, il a finalement fait machine arrière en concluant un contrat en 2019 autorisant JCDecaux a apposé ses publicités sur les abris de bus jusqu’en 2031 tout en négociant certains points. Telle que la présence de bois dans les abris, un entretien avec de l’eau de pluie, la réduction du nombre de face publicitaire, la modulation de l’éclairage pour réduire la consommation électrique et la réservation de 50% des espaces publicitaires aux commerçants locaux.