La loi définit l'obsolescence programmée comme « l'ensemble des techniques par lesquelles un metteur sur le marché vise à réduire délibérément la durée de vie d'un produit pour en augmenter le taux de remplacement. »
Il existe différents types d’obsolescence programmée notamment :
• L’obsolescence technique ;
• L’obsolescence esthétique ;
• L’obsolescence logicielle.


Bernard London a théorisé en 1932 l’obsolescence programmée comme un outil pour dynamiser un modèle économique qui s’essouffle. Selon lui, la croissance économique est permise grâce à la stimulation de la production ainsi que de la consommation.
En effet, l’idée serait que plus on consomme, plus les entreprises doivent produire et donc embaucher.
Selon l’association Halte à l’obsolescence programmée (HOP) « notre modèle économique et social repose sur la surconsommation, celle-ci devant être sans cesse renouvelée ».

L’obsolescence programmée telle que connue nourrit la surconsommation ainsi que la surproduction. Elle participe à l’accroissement des déchets, l’intensification de la pollution ainsi que l’augmentation du gaspillage des matières premières et d’énergie.

Depuis 2015, l'obsolescence programmée est considérée comme un délit et est punie par la loi et les fabricants d'électroménagers doivent afficher la disponibilité des pièces détachées sur leurs produits pour lutter contre l'obsolescence programmée.

Pour aider les consommateurs, à compter du 1er janvier 2021, tous les produits électroniques et électroménagers seront dotés d'un "indice de réparabilité", calculé selon cinq critères : la fourniture d'une documentation détaillée par le fabricant, le niveau de démontabilité et de remontabilité de l'appareil, la disponibilité des pièces détachées ainsi que le rapport entre le prix d'achat de la pièce détachée la plus onéreuse et le prix d'achat du produit original. Celui-ci prendra la forme d’une note allant de 1 à 10.

De quoi mieux informer le consommateur sur la durabilité du produit qu'il s'apprête à acheter. Sur le plan juridique, depuis cinq ans, l'obsolescence programmée constitue un délit, passible d'une amende 300.000 euros et jusqu'à deux ans de prison. Les constructeurs d’électroménager ont désormais l’obligation d’afficher la disponibilité des pièces détachées.

Mais les associations de défense de l’environnement jugent la mesure insuffisante. "Il faut aller plus loin en obligeant les constructeurs à conserver les pièces détachées plus longtemps et à concevoir les produits pour qu’ils soient réparables", souligne Marine Foulon, responsable communication de Zero Waste France.

Toute cette démarche semble améliorer les choses car selon le dernier baromètre du SAV de l’enseigne Fnac-Darty, la durée de vie des appareils augmente globalement, et surtout qu’ils sont plus facilement réparables. "Il y a des fabricants qui commencent à réfléchir sur la manière de concevoir le produit différemment. Avant, par exemple, on avait beaucoup d’ordinateurs dont les batteries étaient soudées. Maintenant, de plus en plus ont des visses et on peut remplacer facilement la batterie", souligne Régis Koenig, responsable de la politique services Fnac Darty.