Cette démarche a été engagée dans le cadre du Grenelle de l’environnement pour sensibiliser les consommateurs aux impacts environnementaux des produits. Cette expérimentation va durer une année avant d’être généralisée en cas de succès.

Les 168 entreprises candidates retenues pour l'expérimentation sont de taille variée (de la PME artisanale aux leaders mondiaux de la distribution), et représentatifs des différents secteurs d'activité (alimentaire, boisson, produits hygiène, habillement, équipements électriques, électroniques, mobilier, produits de construction, etc.). Ils devront intégrer dans l'évaluation de l'impact écologique du produit :
- la consommation d'énergie,
- les émissions de CO2,
- l'impact du produit et sa fabrication sur la biodiversité et les ressources naturelles (eau, biodiversité, matières premières non renouvelables...).

Chaque entreprise volontaire devra ainsi tester une manière d’afficher les caractéristiques environnementales des produits grâce aux principes généraux définis par l’ADEME et l’AFNOR. La plateforme ADEME/AFNOR indique qu’il faut prendre en compte le CO2 mais pas uniquement. La plateforme a été chargée de définir les impacts spécifiques les plus significatifs de chaque catégorie de produits. C’est ainsi que par exemple pour les couches jetables il faut prendre en compte l’épuisement de ressources énergétiques et les déchets ultimes.

L’affichage environnemental apportera une information complète basée sur une approche multicritère des impacts environnementaux, la possibilité de pouvoir comparer des produits de même catégorie en fonction de leur impact sur l’environnement tout au long de son cycle de vie, le pouvoir d’arbitrer ses choix d’achat en fonction des critères de prix, de qualité et de pression sur l’environnement. L’affichage environnemental a pour vocation de créer une harmonisation, les informations sur les produits seront ainsi comparables au sein d’un même lieu d’achat ou même sur différents lieux d’achat. Le consommateur pourra ainsi connaitre l’impact du produit sur le climat, l’eau, l’air ou la biodiversité.

Ainsi, l’affichage doit porter sur le produit mais également sur son emballage, et il faut également intégrer l’ensemble du cycle de vie du produit.

La ministre de l’Ecologie, Mme Kosciusko-Morizet attend de l’affichage environnemental qu’il donne les moyens aux consommateurs d’orienter leurs achats vers des produits plus vertueux, contribuant à renforcer la compétitivité et qu’il aide les entreprises à s’engager dans la croissance verte.