Le label MSC pêche durable a été crée en 1997. Il certifie que les pêcheries qui possèdent ce label, ont pêché des poissons sauvages ou des fruits de mer de manière raisonnable et éco-responsable, selon les critères définis par le référentiel MSC. Ce label est également reconnu par les Nations unies comme un indicateur officiel visant à évaluer les progrès en matière de biodiversité.

Le label MSC pêche durable repose sur le respect des trois principes suivants :
- Des stocks de poissons durables ( l'effort de pêche doit se situer à un niveau qui permet d'assurer la pérennité des populations de poissons )
- Un impact environnemental minimisé ( les activités de pêche doivent être gérées de façon à maintenir la structure, la productivité, la fonction et la diversité de l'écosystème )
- Une gestion efficace des pêcheries ( la pêcherie doit respecter les lois en vigueur et doit avoir un système de gestion lui permettant de s'adapter aux différents changements )

Ainsi, ce label permet au consommateur de privilégier une pêche respectueuse de l'environnement.

Cependant, plusieurs associations de conservation marine luttant pour la protection de l'écosystème marin comme Greenpeace et Bloom, accusent le label MSC d'être un "label trompeur" ou "d'écoblanchiment".

Dans une étude en date du 5 mai 2020, l'association Bloom dénonce la légitimité du label MSC pêche durable. En effet, la plupart de ces produits labellisés sont issus de pêcheries "industrielles" pouvant avoir recours à des techniques destructrices pour l'environnement à savoir le chalut de fond ou la dague. Entre 2009 et 2017, elles représentent 83% des captures certifiées MSC.

Ce constat vient en totale contradiction avec ce à quoi le label s'engage à ce "qu'aucune méthode destructrice ne soit autorisée". De plus, dans sa communication, MSC met en avant les petits pêcheurs côtiers. L'étude révèle néanmoins que seulement 7% des pêcheries certifiées par MSC relèvent de "la petite pêche à faible impact".

Le MSC met donc en place une sorte de greenwashing de la pêche industrielle.

Plusieurs critiques sont formées à l'encontre du MSC. D'abord, l'accès au label, jugé trop laxiste car toutes les techniques de pêche, y compris les plus destructrices peuvent être certifiées à l'exception des pêches à l'explosif et au poison. L'association dénonce également l'hypocrisie du label car le cabinet chargé d'évaluer la pêcherie est choisi et rémunéré par la pêcherie elle-même. Enfin, le processus d'objection existant étant très coûteux et totalement inopérant, les citoyens et les ONG ne disposent d'aucun recours en cas de désaccord sur une certification.

Les révélations de cette étude menée par l'association Bloom pointent donc du doigt la réalité de ce label, pourtant leader mondial des écolabels des produits de la mer, en totale contrariété avec ce qu'il prône.