L'écobuage, ou débroussaillement par le feu, est une pratique agricole qui consiste à brûler une partie de la végétation sèche après l'été pour enrichir le sol avec la cendre générée. Cette pratique date de l’Antiquité. Elle a entre autre le mérite d'éliminer les broussailles et les résidus végétaux secs qui occupent l'espace et ralentissent le démarrage des plantes herbacées au printemps.

Les cendres générées ont un effet fertilisant et c'est une méthode efficace de diminution de la biomasse disponible en été lors des incendies.

Toutefois, cette pratique comporte des risques notamment environnementaux.

En effet, l’écobuage peut gêner la protection et le repeuplement du gibier. S'il est répété tous les ans, il peut porter atteinte au maintien de l'équilibre biologique.

L’écobuage peut polluer par l’émission de dioxines, furanes (notamment en contexte salin, près de la mer ou sur sol salinisé) et de divers goudrons mais également polluer par émission de particules fines dans certaines configurations météorologiques. Cette activité doit donc être particulièrement encadrée afin d’éviter au maximum les risques de pollution et de protéger l’environnement.

Par ailleurs, durant la période de canicule et par conséquent le pic de pollution plusieurs régions ont formellement interdis le brûlage des déchets et de l’écobuage : les éventuelles dérogations sont suspendues. (cette interdiction s’applique également aux agriculteurs et entreprises d’espaces verts)

L'écobuage est en France aujourd'hui réglementé et fait l'objet d'arrêtés préfectoraux fixant les périodes d'autorisation, la procédure de déclaration préalable ainsi que les conditions de sécurité à respecter.

Les sanctions financières par la simple pratique de l'écobuage dans certaines conditions peuvent être appliquées par exemple en Lozère : dans un premier temps, ce sera un rappel à la loi et une amende forfaitaire de 135 €.

En revanche elle comporte certains risques environnementaux :

- Simplement utilisée, l'écobuage gêne la protection et le repeuplement du gibier

- Il détruit une partie de la biodiversité incapable de fuir (mollusques, insectes lents, larves, etc) ;

- L'écobuage, surtout s'il est répété tous les ans peut porter atteinte au maintien de l'équilibre biologique ;
- Mal utilisé, il dégrade les sols ;

- En contexte d'eutrophisation aéroportée, il favorise l'invasivité de certaines plantes, dont certaines produisent alors des phénotypes riches en silice qui les rendent moins appétentes pour les moutons ou d'autres herbivores, ce qui peut leur conférer un caractère invasif ;

- Mal maîtrisée, elle dégénère en incendie ;

- La pollution par émission de dioxines, furanes (notamment en contexte salin, près de la mer ou sur sol salinisé) et de divers goudrons ;

- La pollution par émission de particules fines dans certaines configurations météorologiques.

ATMO Auvergne-Rhône-Alpes indique que « brûler 50 kg de végétaux émet autant de particules qu’une voiture à moteur Diesel récente qui parcourt 13000 km ».

En outre, il faut attendre un temps minimum avant de laisser paître le bétail de crainte de retrouver des polluants organiques dans la viande ou le lait. Les apiculteurs de montagne notent une diminution de la diversité de fleurs dans les zones écobuées.

Consécutivement à l'abandon de nombreuses surfaces autrefois mises en culture et qui depuis ont été envahies par les broussailles, l'écobuage n'est plus désormais l'outil exclusif du pastoralisme : il est également utilisé dans un but écologique et de gestion de l'environnement, pour la réouverture des espaces là où les (grands) herbivores ont disparu et où le paysage évolue vers un maquis ou une forêt homogène.

En Corse, des arrêtés d'interdiction totale du feu sont pris chaque année pendant la période estivale. "Sont notamment strictement prohibés les incinérations de végétaux (écobuages)", précise la préfecture sur son site. Mais cette interdiction peut également être étendue hors période estivale, en fonction des conditions météorologiques: la force du vent, ainsi que la sécheresse et le taux d'humidité sont notamment pris en compte.

Toute infraction est passible d'une amende pouvant aller jusqu'à 100.000 euros, ainsi que de peines d'emprisonnement.

Par ailleurs, un accident est survenu au moment ou un homme a tenté d'arrêter la propagation du feu mais les flammes avaient déjà pris trop d’ampleur et se sont étendues sur 300 mètres carrés de végétation.

L'homme a inhalé de la fumée, et ses brûlures, d’abord superficielles, se sont aggravées avant l’arrivée des pompiers. Le septuagénaire a été transporté à l'hôpital.
Il s’agit en définitive d’une pratique qui peut avantager l’environnement comme la détruire c’est donc une technique qu’il faut utiliser avec parcimonie.