La Constitution de la Fédération de Russie, contrairement aux constitutions de certains pays (par exemple, la Constitution du Royaume du Bhoutan, la Constitution de l'Iraq, la Constitution du Kenya), ne mentionne pas la diversité biologique, même si sa préservation soit l'un des tâches principales des États modernes. Néanmoins, par Décret du Président de la Fédération de Russie sur « La Stratégie de la sécurité de l'environnement de la Fédération de Russie pour la période jusqu'en 2025 », l'extension des mesures de conservation de la diversité biologique, y compris des espèces rares et menacées de plantes, d'animaux et d'autres organismes, de leur habitat, ainsi que le développement d'un système des zones naturelles protégées, est l’un des domaines prioritaires de résoudre les principaux problèmes dans le domaine de la sécurité environnementale de la Fédération de Russie.
Dans le système juridique de la Russie, les relations dans le domaine de la conservation de la diversité biologique sont régies principalement par la législation environnementale, qui établit des exigences environnementales pour toutes les activités menées sur le territoire de la Fédération de Russie, son plateau continental et la zone économique exclusive qui ont ou pourraient avoir un impact négatif sur l'environnement (ses composantes), et définit également les principales méthodes de réglementation par l’Etat d’un tel impact (étude d’impact sur l’environnement et évaluation de l’impact sur l’environnement), frais d'impact négatif sur l'environnement, assurance environnementale, surveillance environnementale de l'état, contrôle industriel et public dans le domaine de la protection de l'environnement, etc.).
La Loi fédérale sur la protection de l'environnement du 10 janvier 2002 (ci-après dénommée la Loi sur la protection de l'environnement), qui constitue la loi fondamentale du droit d’environnement de la Russie, établit un certain nombre de dispositions essentielles en termes de problèmes étudiés, joue un rôle essentiel dans la préservation de la diversité biologique du pays.
L'article 4 de la Loi sur la protection de l'environnement donne une liste fermée des objets de protection de l'environnement contre la pollution, l'épuisement, la dégradation, la détérioration, la destruction et d'autres effets négatifs des activités économiques et autres, notamment : forêts et autres végétation, animaux, autres organismes et leurs ressources génétiques.
Bien que la diversité biologique ne figure pas parmi les objets de protection de l'environnement, l'article 3 de la Loi sur la protection de l'environnement a formulé le principe de « conservation de la diversité biologique ». Ce principe est fondamental pour de nombreuses activités économiques et autres, en particulier dans le placement des bâtiments, des structures et d'autres installations, il faut être satisfaites à ce que les exigences en matière de protection de l'environnement soient respectées, en respectant la priorité de la conservation d'un environnement favorable, de la diversité biologique, de la gestion et de la reproduction des ressources naturelles.
Sur la base de cette disposition de la Loi sur la protection de l'environnement, un certain nombre de lois et règlements fédéraux prévoient un mécanisme permettant de mettre en œuvre le principe de conservation de la diversité biologique. Ainsi, par exemple, la Loi fédérale du 24 avril 1995 « Sur le monde animal » joue le rôle le plus important dans la mise en œuvre de ce principe ; l’article 2 de la Loi fédérale du 14 mars 1995, N 33-FZ «Sur les territoires naturels spécialement protégés » déclare la nécessité d'assurer la conservation de la diversité biologique lors de la création des territoires protégés; l’article 1 du Code forestier stipule que la législation forestière reposent, entre autres, sur le principe de la gestion durable des forêts, la conservation de la diversité biologique des forêts, augmentant leur potentiel ; l’article 3 de la Loi fédérale du 24 juin 1998 « Sur les déchets de production et de consommation » définit parmi les principes de base de la politique publique en matière de déchets, le principe de la protection de la santé, de maintien ou de la restauration d'un environnement favorable et de la préservation de la diversité biologique, etc.
Il convient de noter qu'on croit traditionnellement que le droit de l'environnement de la Russie est divisé en deux grandes composantes. Tout d'abord, c'est un domaine particulier du droit relatif à la protection de l'environnement dans son ensemble, établissant des exigences générales pour les entités commerciales. Le deuxième composant est un domaine particulier du droit relatif à de l'utilisation et de la conservation des terres, des eaux, du sous-sol, des forêts et d’autres végétaux, de l'atmosphère, de la faune, du plateau continental, c'est-à-dire composants de l'environnement individuels.
On peut donc conclure que le droit de l'environnement russe ne considère pas la diversité biologique comme un objet de protection de l'environnement, bien que la conservation de la diversité biologique soit un principe fondamental. Sa mise en œuvre est réalisée séparément pour chaque composante de la diversité biologique. Dans le même temps, les règles du droit sont intégrées dans la législation sur les zones naturelles spécialement protégées, sur la protection et l'utilisation de la faune sauvage (le droit dit faunistique), sur le droit forestier, etc.