Le ministre japonais de l'Environnement a été blâmé mardi par sa hiérarchie après avoir présenté comme inévitable le rejet en mer des eaux de Fukushima, la centrale nucléaire ravagée par le tsunami de mars 2011.

L'idée avancée par ce ministre n'est pas nouvelle. En 2016 déja une commission d'experts mandatés par le ministère japonais de l'Industrie (Meti) avait conclu que cette option était la solution la plus rapide et la moins onéreuse , sans exclure d'autres moyens faisables bien que plus longs et coûteux.

En outre, ils avaient calculé qu'il faudrait 7 ans et 4 mois pour se débarrasser de cette eau dans l'océan après dilution, pour un coût évalué à 3,4 milliards de yens (28 M€), alors que les autres techniques coûteraient de 10 fois à 100 fois plus pour une durée allant de 8 à 13 ans.

Depuis, la quantité d'eau souillée n'a cessé d'augmenter.
En août, le stock d'eau pompée dans les installations radioactives de Fukushima et conservée dans des citernes sur le site s'élevait à plus d'un million de tonnes. Malgré un processus de décontamination, elle présente des concentrations en tritium et autres radio nucléides au-delà des normes.

En septembre 2013, on évoquait 400 000 t.

En attendant qu'une décision soit prise, la compagnie Tepco, l'opérateur de la centrale, qui estime que les citernes seront pleines en 2022, étudie des solutions pour augmenter encore le stockage et l'eau non conforme va de nouveau être filtrée, mais jusqu’à quand ?