Le Bénin compte renforcer ses instruments de gouvernance conformément aux orientations de la Convention d’Abidjan. Ceci afin de mieux faire face aux défis actuels de la protection et de la préservation de l’environnement marin et prendre en compte la complexité du littoral tant sur le plan physique que sur le plan de la gestion. C’est ce qui justifie la mise en œuvre du projet de gestion intégrée de la zone marine et côtière GIZMAC. Ce projet qui va durer deux ans est financé conjointement par le ministère allemand de l’environnement, le secrétariat de la convention d’Abidjan et le programme des nations unies pour l’environnement. Il vise d’une part à promouvoir la gestion intégrée de l’espace et des ressources prenant simultanément en compte les enjeux terrestres et marins, naturels, économiques et sociaux du littoral et d’autres part à œuvrer pour la sécurisation de l’écosystème marin et côtier, à renforcer les capacités nationales pour une gestion intégrée des océans et à améliorer la conservation des écosystèmes marins, la biodiversité, l’utilisation des services de l’écosystème.
À cet effet, des rencontres d’information et des ateliers de réflexion sont régulièrement organisés par Cotonou. Ainsi un atelier de réflexion a réuni les 19 et 20 mars 2019, après la rencontre d’information du 30 janvier 2019, à l’attention des parties prenantes. On retrouve entre autres participants à cet atelier, les cadres de différentes structures impliquées dans la gestion des écosystèmes marins et côtiers, les autorités locales des communes du Bénin ayant une façade maritime et des représentants des ONG. Le point focal de la convention d’Abidjan au Bénin dans son allocution à rappelé l’importance des écosystèmes marins et côtiers. Le Directeur général de l’environnement et du climat a quant à lui notifié qu’avec ce projet, il sera créé des aires marines protégées. « le Bénin s’est résolument engagé à mettre en œuvre les objectifs de développement durable dont l’Odd 14 relatif à la préservation des écosystèmes marins d’ici 2030, de ce fait, le Bénin à travers un processus de priorisation et d’une évaluation des capacités nationales à retenir des cibles dont la cible 14.5 d’ici 2020. Cette cible nous amène à préserver au moins 10% des zones marines et côtières ». La protection du littoral contre l’érosion côtière et le projet d’investissements de la résilience des zones côtières en Afrique de l’Ouest (Waca-Resip-Bénin) à été au centre de la rencontre de ces 19 et 20 mars à Cotonou.

Pour rappel, la Convention d'Abidjan est un accord-cadre global pour la protection et la gestion du milieu marin et des zones côtières. Elle répertorie les sources de pollution qui nécessitant un dispositif de contrôle Ces sources de pollution qui peuvent être : les navires, les activités de dumping, terrestres, l'exploration et l'exploitation des fonds marins et de la pollution ou à travers l'atmosphère. Elle identifie également les questions de gestion environnementale qui doivent être la base à partir de laquelle les efforts de coopération doivent émergés : l'érosion côtière, les zones spécialement protégées, lutte contre la pollution en cas d'urgence, et l'évaluation de l'impact environnemental. Les questions de responsabilité et d'indemnisation scientifique et technologique y sont abordées. Les pays partis à la Convention d'Abidjan sont : Angola, Bénin, Cameroun, Cap-Vert, Congo (RD), Congo (Rép. de), Côte d'Ivoire, la Guinée équatoriale, le Gabon, la Gambie (La), Ghana, Guinée, Guinée-Bissau, le Libéria, Mauritanie, Namibie, Nigeria, Sao Tomé e Principe, Sénégal, Sierra Leone, Afrique du Sud et le Togo.