Le 25 mai 2018, l’Union européenne s’est alignée à l’application du Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD). Cette entrée fracassante permet à présent comme son nom l’indique, le renforcement de la protection des données personnelles.

Le bouleversement a été sans précédent pour les entreprises qui ont du se conformer à cette nouvelle réglementation.

Pourtant les effets ne s’arrêtent pas seulement aux entreprises, elle s’étend également au niveau des relations internationales. En effet, la CNIL (Commission nationale de l’Informatique et des Libertés), qui a pour but de « protéger les données personnelles, accompagner l'innovation, préserver les libertés individuelles », nous alerte sur les conséquences du Brexit en matière de RGPD.

Le 30 mars 2019, le Royaume-Uni va quitter l’Union européenne. A partir de ce moment-là, il deviendra un pays tiers en matière d’application du RGPD. Qu’est-ce que cela signifie ? La France et tous les autres pays de l’Union européenne n’auront quasiment plus le droit de faire circuler des flux de données avec le Royaume-Uni.

Cela s’accentue également au niveau des filiales françaises installées au Royaume-Uni. Il faudra s’assurer que ces données soient bien hébergées dans un pays de l’Union européenne. Pour faire simple, les données ne pourront plus être conservées au Royaume-Uni mais dans un pays appartenant à l’Union européenne.

Plus complexe, certaines entreprises hébergent leurs données chez des prestataires. Le problème se pose lorsque le Datacenter (lieu de stockage des données) se situe au Royaume-Uni. En effet, il faudra pour ces entreprises chercher un autre Datacenter dans l’Union européenne. Dans le cas où cette solution ne serait pas possible, la CNIL affirme qu’il faudra tout de même : « assurer un niveau de protection des données suffisant et approprié » avec un contrôle très strict. Cela se fera par le biais de clauses contractuelles avec les prestataires situés au Royaume-Uni.

Si certaines pistes sont déjà envisagées, il reste encore plusieurs zones d’incertitudes qu’il reste à élucider, et dont on en saura plus, peut-être, dès début avril à la sortie officielle du Royaume-Uni dans l’Union européenne.