. On dénombre essentiellement trois risques : notamment la fatigue visuelle, les troubles musculo-squelettiques (TMS) et le stress.
D’entrée il faut rappeler que ce sont les articles R. 4542-1 à R. 4542-189 du code du travail qui régissent les règles particulières de prévention des risques liés au travail sur des postes munis d’écrans.

• D’abord, la fatigue visuelle est caractérisée par des plaintes ou des modifications physiologiques à l’instar d’un recul de la distance minimale de vision nette après avoir passé une journée entière de travail. Elle se manifeste davantage par une sensation de lourdeur des globes oculaires, rougeurs, picotements, éblouissements, myopie temporaire, yeux secs, maux de tête. Faut-il préciser que le travail sur écran est révélateur de carences visuels préexistants.
Après avoir énuméré les caractéristiques de la fatigue visuelle liée au travail sur écran, il convient d’étudier ses causes.
Naturellement, la première cause est relative à la mauvaise adaptation du poste. En clair, ceci peut résulter par exemple d’un éclairement trop fort, de l’écran mal placé, d’une mauvaise qualité de l’image, de la durée de travail excessive, de la distance œil-écran trop courte et du reflet sur l’écran.
Outre la mauvaise adaptation du poste, un défaut visuel détecté plus tôt et mal soigné augmentera sans l’ombre d’un doute, la fréquence des symptômes oculaires.
Fort heureusement, la fatigue visuelle n’est pas moins curable. Car, on peut y remédier après un bon repos. De plus pour le syndrome de l’œil sec qui est dû à la rareté de clignement des paupières liée à une sollicitation accrue de l’attention, à la climatisation qui assèche l’air ambiant ; il est fort recommandé de beaucoup cligner les yeux et d’observer des interruptions périodiques/pauses (article R. 4542-4 Code du travail).

• Ensuite quant aux troubles musculo-squelettiques (TMS), ils sont dus par une posture statique maintenue pendant de longues durées. Le travail répétitif effectué par les doigts, aussi bien pour les clics avec la souris que pour la frappe du clavier constitue aussi un risque de TMS. Les douleurs cervicales sont souvent causées par le port de verres progressifs occasionnant l’extension du cou pour améliorer la visibilité de l’écran à travers la partie basse des verres correcteurs. Les douleurs cervicales sont également causées par le fait de poser des documents à plat sur la table entrainant une flexion ou extension répétée du coup pour visualiser de manière alternative l’écran et les documents. L’utilisation d’ordinateur portable au travail rend l’écran trop bas, ainsi le cou est beaucoup sollicité. Les documents papier entre le clavier et le salarié sollicitent les épaules lors de la frappe car le clavier et la souris sont éloignés du salarié. Le risque de douleurs inouïes au bas du dos surviennent quand le dos est trop rond ou trop redressé.

• Enfin, le travail sur écran est corolaire de stress sur les lieux de travail. Ce stress se traduit par des troubles émotionnels et psychosomatiques pouvant nuire à la santé et à la performance du salarié. Cette situation arrive souvent à la suite d’introduction de nouveaux logiciels sans une formation suffisante des salariés. A cet égard, l’article R. 4542-16 du code du travail dispose que l’employeur doit assurer l’information et la formation du salarié sur les modalités d’utilisation de l’écran et de l’équipement de travail dans lequel cet écran est intégré. In fine, notons que la lenteur de l’ordinateur peut être source de stress.