C’est officiel la France est le pays le plus visité au monde avec environ 90 millions de visiteurs en 2018. C’est dans cette logique que l’on compte un nombre très important d’hébergements touristiques.

Cela se constate notamment par des chiffres notables : au 1er janvier 2017, l’hôtellerie de tourisme était d’au moins 18 300 hôtels, 22 000 résidences de tourismes, plus de 8 400 campings et bien d’autres.

Parmi tous ces choix, comment le touriste opte-t-il pour son lieu de séjour ? Pour ce faire, il doit pouvoir disposer de suffisamment d’informations lui permettant de connaître la qualité des hébergements qui s’offrent à lui.

Dans cette optique, en 2007, a été mise en place, par des auditeurs, la modernisation du classement des hébergements. Ce classement va au-delà, du fait de déterminer quel est le meilleur hôtel, en proposant d’autres critères de classification selon :
• L’utilité sociale et économique
• L’amélioration de la concurrence selon une présentation codifiée et quasi universelle
• L’information et la protection du client

Ce classement est bénéfique pour les consommateurs, en ce sens, que leur choix puisse reposer sur le niveau de prestation et de confort offert, les structures de mêmes catégories sur le territoire répondant à la même homologation.

C’est dans la procédure de ce classement que l’État entre en jeu comme l’en dispose l’art L 121-1 du code du tourisme : « L'État définit et met en œuvre la politique nationale du tourisme. Il détermine et met en œuvre les procédures d'agrément et de classement des équipements, organismes et activités touristiques [...] ».

Bien sûr, l’homologation des hébergements touristiques a beaucoup évolué depuis son apparition en 1937, les standards ne cessent de s’adapter à une société qui est constamment en mouvement.

Revenons historiquement sur l’évolution de ce classement.

Au tout début, les hébergements devaient s’aligner aux prix homologués sous peine de poursuite pénale. En contrepartie, ces hébergements bénéficiaient de publicité spécifiques dans des guides et annuaires. Quelques années plus tard, ils se sont retrouvés dans l’obligation d’afficher aux publics les prix relatifs aux repas, portions ou consommations.

Cette même année 1942, accueille une nouvelle loi dont son art 2 dispose : « la qualité d'hôtel de tourisme est reconnue soit sur leur demande, soit d'office aux seuls établissements dont l'installation présente le minimum de confort [...] et dont l'exploitation est assurée dans des conditions satisfaisantes de moralité et de compétence professionnelle ».

En entend alors que la qualité d’un hôtel s’évalue sur 3 critères :
• Le confort
• L’exploitation assurée de manière morale
• Les compétences professionnelles

En 1950, on vient préciser la fameuse loi de 1942. La demande de classement doit se faire auprès du commissariat général au tourisme. C’est également à ce moment que les hôtels de tourismes se distinguent selon 4 catégories :
• 1 étoile : « établissement bonne tenue d’un moyen confort »
• 2 étoiles : « établissement de bonne classe dotée d'un confort moderne »
• 3 étoiles : « établissement possédant le confort et les services de la grande hôtellerie »
• 4 étoiles : « établissement hors classe, hôtels de renommée mondiale »

Un décret la même vient ajouter une 5ème catégorie se distinguant des 4 étoiles : la catégorie Luxe. Et en 1978, une autre catégorie sans étoile voit le jour avec des exigences moindres : la catégorie des établissements hôteliers rattachés tourisme.

Aujourd’hui les hébergements touristiques se sont également étendus aux : campings, meublés de tourisme, villages de vacances et parcs résidentiels de loisirs. La décision de classement n’est valable que pendant 5 ans alors qu’auparavant la décision n’était pas limitée. Depuis 2009, le classement est géré par un GIE : Atout de France et non plus par l’Etat directement.

De plus, les critères concernant la qualité se sont démultipliés jusqu’à atteindre plus de 240 critères.

Tout cela pour satisfaire le client.

Mais les étoiles ont-ils vraiment un impact sur les choix des touristes ? Peut-être n’est-ce pas suffisant, en effet, les étoiles comme évaluation de la qualité ne sont plus les seuls facteurs à prendre en compte. Les labels, ou autres certifications jouent un rôle important. Sans oublier, les commentaires et avis des consommateurs qui ne sauraient être négligé. Mais le 1er et indétrônable critère de choix reste encore et toujours le prix.