La Californie lutte contre le réchauffement climatique en instaurant un taux de production d’électricité issue des énergies renouvelables à 100% d’ici 2045.
L’assemblée a adopté cette nouvelle mesure par le vote de la loi sur l’énergie du 28 août 2018, promulguée le 10 septembre.
L’État devra donc s’appuyer sur les énergies éolienne, solaire, géothermique et hydraulique.
La dernière centrale nucléaire doit être fermée en 2025.

La loi adoptée par les élus californiens prévoit que toute l'électricité passant par le réseau de l'État aura un « bilan carbone neutre » d'ici 2045. En outre, 50% de sa production électrique devra venir de sources d'énergies renouvelables (solaire, éolien ou encore géothermie) d'ici 2025, et 60% d'ici 2030. Le reste de la production d'énergie pourrait aussi être fourni par d'autres sources qui ne rejettent pas de gaz à effet de serre dans l'atmosphère telles que le nucléaire ou encore les centrales au gaz dotées de systèmes de récupération du CO2 émit.
« La Californie sera toujours à la pointe de la lutte contre le changement climatique », a affirmé le sénateur Kevin de Leon, qui a porté cette loi novatrice.
Selon les experts, l'énergie solaire et éolienne représente 8% de la production d'électricité aux États-Unis, et près de 20% pour la seule Californie.

La production d'électricité représente à l'heure actuelle 16% des émissions de gaz à effet de serre de la Californie. Depuis 2016, un tiers de cette production en Californie provient d'énergies renouvelables.
L’objectif est d’atteindre des “émissions nettes négatives”.

Le risque pour la Californie est la perte de deux tiers de ses plages en raison de l’érosion et de l’augmentation des incendies atteignant 75%, dû aux hausses des températures.

Un sommet sur le climat à San Francisco pour interpeller les dirigeants mondiaux sur leur manque d'engagement contre les gaz à effet de serre à eu lieu du 12 au 14 septembre 2018.

« Depuis l'accord de Paris, il y a beaucoup de recul », souligne Ségolène Royal, l'ancienne ministre française de l’Environnement. Les pays continuent à rejeter dans l'atmosphère beaucoup trop de gaz à effet de serre pour limiter à 2 °C l'augmentation moyenne de la température du globe, ce qui reste l'objectif de l'accord de Paris signé fin 2015.
Les États-Unis et l'Union européenne réduisent certes leurs émissions, mais d'une façon plus lente que prévue dans l’accord de Paris.
Ainsi les dirigeants du monde doivent revoir à la hausse leurs engagements en 2020.

Le directeur de l’ONU Antonio Guterres affirme que « si nous ne changeons pas d'orientation d'ici 2020, nous risquons (...) des conséquences désastreuses »
Face à cette situation le gouverneur de Californie, Jerry Brown souligne « que la France et l'Allemagne doivent relever aussi leurs ambitions car nous devons tous en faire davantage ».

À partir de 2046, « la Californie captera plus de dioxyde de carbone et autres gaz à effet de serre dans l’atmosphère qu’elle n’en émettra chaque année » selon Jerry Brown, gouverneur de Californie.
Après le vote de la loi sur l’énergie du 10 septembre, le gouvernement estime que « la Californie constitue un banc d’essai de ce qui est techniquement réalisable. Elle fournit un immense marché pour la production d’énergie propre et constitue un corpus de connaissances que d’autres États et pays pourront exploiter. »