Aux termes de l’article L. 541- 1 du code de l’environnement, le principe de proximité consiste à « assurer la prévention et la gestion des déchets de manière aussi proche que possible de leur lieu de production et permet de répondre aux enjeux environnementaux tout en contribuant au développement de filières professionnelles locales et pérennes. Le respect de ce principe, et notamment l'échelle territoriale pertinente, s'apprécie en fonction de la nature des déchets considérés, de l'efficacité environnementale et technique, de la viabilité économique des modes de traitement envisagés et disponibles à proximité pour ces déchets, des débouchés existant pour ces flux et des conditions techniques et économiques associées à ces débouchés, dans le respect de la hiérarchie de la gestion des déchets et des règles de concurrence et de libre circulation des marchandises. ».

Ce principe vise à éliminer le « tourisme des déchets » (BUCLET, 2012) qui est dénoncé tant à l’international, que transfrontalier ou national.

Ce principe présente un intérêt environnemental dans la mesure où il permet d'éviter ou de raccourcir le transport des déchets. Qui dit moins de distance dit moins d'émissions de gaz à effet de serre.

De plus, il permet de définir « un territoire d’appartenance, et implicitement un territoire d’acceptation des nuisances résultant de l’élimination de nos déchets ».

Il convient de noter que dans le cadre de gestion de déchets, la distance peut être tolérée dans certains cas, à savoir :

- Lorsqu'il s'agit des déchets dangereux et nécessitent non seulement une technique spécifique mais dont le traitement est aussi très coûteux. Les opérateurs préfèrent alors regrouper les déchets et les traiter à un seul site.

- Lorsque les déchets relèvent des filières de la responsabilité élargie des producteurs (DEEE, textile, etc...) et dont le traitement exige une technologie de pointe.