Que prévoit les réglementations malgaches ?

La chasse fait l’objet d’un encadrement juridique rigoureux. Des mesures existent mais en voyant les résultats des études faites par les scientifiques, il est légitime de dire que l’effectivité de ces normes est douteuse.
En vertu de l’ordonnance 60-126 et le décret 61-093 (de Madagascar), la chasse est soumise à une autorisation. Il existe trois types d’autorisation de chasse :

- L’autorisation de chasse sportive : celle-ci accorde un droit à son titulaire d’abattre, pendant la période d’ouverture de la chasse, les animaux classés comme « gibier » et comme « nuisibles ». La chasse avec une arme à feu nécessite l’obtention au préalable d’une autorisation de détention d’armes. L’autorisation de chasse sportive avec armes est délivrée par la Direction Générale des Forêts (DGF) ou les Directions Régionales de l’Environnement et des Forêts.

- L’autorisation de chasse à but scientifique : il s’agit d’une autorisation de collecte ou de chasse effectuée dans un but scientifique. Elle est délivrée par la DGF. Seules les personnes ou organismes en possession d’une autorisation de recherche peuvent solliciter et bénéficier de cette autorisation. La Commission Ad hoc Faune et Flore/Comité d’Orientation sur la Recherche Environnementale (CAFF/CORE) statue sur le nombre ou la quantité de spécimens à collecter ou à chasser.

- L’autorisation de collecte ou de chasse à but commercial : les opérateurs demandeurs de cette autorisation doivent disposer d’un centre de stockage agréé pour l’exportation d’animaux vivants. Ce type d’autorisation est conditionné à un quota annuel pour chaque espèce concernée. Cette autorisation de collecte ou de chasse à but commercial présente un risque, en notre sens, dans la mesure où elle ouvre une porte au commerce « illégal » de faune sauvage. Dans la pratique, la corruption existe à tous les niveaux des Administrations malgaches et même si le quota annuel est atteint, les opérateurs trouveraient facilement un moyen de continuer la chasse.
Une lutte contre la corruption doit donc être menée pour mieux protéger la faune sauvage.

En tout cas, sont interdites, même en période d’ouverture de la chasse :
- La poursuite, l’approche et le tir du gibier en véhicule ou bateau à moteur ;
- La chasse aux phares, à la lanterne et en général à l’aide de tous engins éclairants ;
- La chasse à l’arme de guerre ou à l’aide de projectiles explosifs ;
- La chasse de nuit (entre le coucher et le lever du soleil) ;
- La chasse à l’aide de drogue, appâts empoisonnés, filets, pièges et fosses ;
- La chasse au moyen des feux ;
- La chasse au moyen d’armes de fabrication locale.