Présenté en mai 2018 par la Commission européenne, un règlement proposait de réduire au minimum de 30% les émissions CO2 des poids lourds d’ici 2030.

C’est donc la première fois que ce moyen de transport sera évalué et encadré à l’échelle européenne.

Ce nouveau règlement prévoit notamment que les émissions en CO2 des nouveaux poids lourds "immatriculés dans l’UE" soit de 15% en 2025 et 30% d’ici 2030.

En cas de manquement à cette mesure, des sanctions financières sont prévues notamment en cas d’émissions importantes.

Ce jeudi 6 septembre, le rapport publié par la Fondation européenne a donc évalué les bénéfices des dispositions prévues par le règlement européen et identifié les avantages environnementaux et économiques.

C’est le cabinet de conseil Cambridge Econometrics qui a réalisé cette étude, groupe partenaire du secteur de l'énergie, du transport routier et de la société civile.

Selon ce rapport, l’élimination progressive des émissions des poids lourds aurait comme avantage "de réduire les importations d’un milliard de barils de pétrole d’ici à 2030, stimulerait la croissance économique et permettrait de créer environ 120 000 emplois nets supplémentaires dans l’ensemble de l’économie".

Ce règlement a pour objectif d’inciter les industriels à équiper leurs camions de "technologies de réductions des émissions et plus économes en carburant".

Le rapport de la Fondation européenne encourage notamment "la transition vers des technologies zéro émission" soit des véhicules ne produisant aucune émission.
De ce fait, cette transition serait un remède au changement climatique et à la pollution atmosphérique.

L’idée est de réduire l’utilisation du pétrole et donc développer la mise en place de système de propulsion électrique et à hydrogène.

Cette année, de nombreux constructeurs ont déjà commencé à se pencher sur des prototypes de systèmes de propulsion électrique et à hydrogène pour les poids lourds.

Cependant, financièrement la mise en place de ce système est un coût important notamment pour la création des infrastructures de recharges des véhicules électriques et des stations de ravitaillement en hydrogène.

Même si le financement de l’investissement de ces nouvelles infrastructures énergétiques représente 80 à 140 milliards d'ici 2050, le rapport démontre que le coût global des services des transports routiers diminuera ce qui est bénéfique sur le long terme.

Enfin à l’échelle nationale, l’Etat prépare un projet de loi en ce sens sur ces moyens de transport afin de soutenir et encourager cette politique.