Ce vendredi 10 aout 2018, la justice Américaine a condamné le géant américain Monsanto à 289,2 millions d’euros de dommages pour acte de « malveillance » et pour ne pas avoir informé sur la dangerosité de son herbicide. En effet, il est accusé d’avoir dissimulé volontairement la dangerosité de son produit le Roundup qui serait considérablement l’origine du cancer du plaignant Dewayne Johnson un jardinier de 47 ans utilisant régulièrement l’herbicide de 2014 à 2017.

L’affaire est inédite, après des années de « combat » contre le géant américain de l’agrochimie, les multiples renversements, et les analyses divergentes pour connaître le véritable impact de l’utilisation du glyphosate sur la santé humaine et plus de 5 000 procédures similaires aux Etats-Unis contre Monsanto.

Ce n’est pas finit... Monsanto a directement réagi à l’annonce du verdict, en annonçant une probable suite de l’affaire en appel, soutenant de nouveau la non dangerosité de son produit appuyé par différents organismes nationaux et internationaux.

De nombreuses études ont été faites sur le désherbant, études d’ailleurs très controversées dans l’union européenne.
L’agence américaine de la protection de l’environnement (EPA) ainsi que l’agence européenne des produits chimiques (l’ECHA) ont conclu que l’herbicide n’était pas toxique et ne pouvait engendrer une maladie de type cancer. Les résultats ont été vivement critiqués par la population considérant les analyses faussées par le lobbying Américain.

C’est d’ailleurs la réponse de l’ECHA qui a entre-ouvert la possibilité de renouveler l’autorisation dans l’UE pour 5 ans en 2017. Il fallait tout de même une majorité d’états favorable, ce qui a été le cas avec l’Allemagne, qui a finalement été favorable au renouvellement du glyphosate en Europe.
9 pays dont la France ont maintenu leur position d’interdire l’utilisation du glyphosate, ce qui n’a pas été assez.
Pourtant le centre de recherche sur le cancer avait jugé le glyphosate cancérogène.

Les écologistes continuent de se battre pour l’interdiction de l’herbicide, ne souhaitant plus voir ce débat épuisant sur les renouvellements possible du glyphosate mais tout simplement voulant enfin son interdiction.

C’est l’une des grandes affaires de notre temps qui est loin d’être terminé, entre le pouvoir notable du lobbying, les analyses scientifiques contradictoires et l’impact sanitaire en ressort.