Dernièrement, de nombreux pays européens ont enclenché des politiques environnementales visant à réduire le nombre de véhicules polluants dans leurs rues, voire à les bannir complètement. En effet, le Diesel, carburant controversé destiné à alimenter les véhicules automobiles est dans le viseur européen. L’Allemagne est une des dernières nations européennes à avoir pris position sur ce sujet via une décision du tribunal administratif fédéral de Leipzig en date du mardi 27 février dernier. C’est ainsi que le tribunal administratif précédemment cité a ouvert la voie à une interdiction généralisée des moteurs diesel les plus polluants dans les centres urbains.



Rappels des chiffres du Diesel en Europe :

La part des véhicules Diesel a explosé ces trentes dernières années. A titre d’information, en 1992, 21% des nouvelles immatriculations en Europe étaient des voitures diesel ; près de 30 ans plus tard, elles pesaient 53%.
Actuellement, en Europe, 48% des voitures utilisées roulent au Diesel. Toutefois la part des véhicules Diesel au sein des parcs automobiles des pays membres varie sensiblement d’un pays membre à l’autre. A titre d’exemple, la France figure au rang de mauvais élève avec un parc automobile majoritairement Diesel (70%). A l’inverse, moins de 25% des voitures finlandaises fonctionnent au Diesel. Au total, six pays, sur les trentes ont une majorité de voitures diesel.



Les objectifs des pays européens en matière de Diesel :

Les pays scandinaves ont longtemps été des précurseurs en matière d’écologie et de combat contre la pollution. Encore une fois, ces derniers figurent au rang de bons élèves à l’image du Danemark qui depuis 2006 a introduit des zones de faibles émissions dans lesquelles sont bannis les véhicules diesel les plus polluants. Ce plan de lutte contre la pollution par les voitures diesel est entré en vigueur dans les trois principales villes du pays dont notamment Copenhague.

La France en 2016 a tenté de combattre la pollution par les véhicules diesel via l’instauration d’un système de vignette classant les véhicules en fonction de leur taux de pollution. Les véhicules automobiles diesel anciens et polluants ont ont été classés en catégorie 4 et 5. Afin de lutter efficacement contre la pollution des voitures, Paris a interdit en 2016 la circulation des véhicules diesel les plus polluants. A terme l’objectif affiché est celui de faire disparaitre d’ici 2024 les moteurs diesel.

En Belgique, et notamment dans la région Wallonne, l’objectif fixé est d’éradiquer l’utilisation des voitures diesel d’ici 2030. La détermination de la Belgique est certaine, pour preuve, la décision de Janvier 2018 des autorités Bruxelloises visant à interdire tout véhicule diesel dans la ville.



Aucun pays n’interdit complètement l’usage du diesel sur l’ensemble de son territoire :

Nous pouvons noter les interdictions de véhicules diesel au sein de plusieurs grandes villes européennes (Bruxelles, Paris etc…). Toutefois, aucun pays européen n’a encore acté une interdiction totale du diesel sur l’ensemble de son territoire. Néanmoins, des objectifs nationaux ont été annoncés et ans le but de les atteindre au mieux, des pays membres ont décidé de prendre des mesures incitatives ou punitives :

Le Royaume-Uni vise une disparition totale du diesel d’ici 2040. De plus, le gouvernement a annoncé une surtaxe à la charge des propriétaires de véhicules diesel les plus polluants. De ce fait par le biais de pénalités financières, le Royaume-Uni est déterminé à faire disparaitre le diesel de ses routes.

Les Pays-Bas sont une des nations européennes les plus ambitieuses en matière de lutte contre la pollution. Le gouvernement hollandais a tout simplement annoncé une suppression des véhicules thermiques (essence et diesel) d’ici 2030. Une telle politique semble encourageante mais difficilement réalisable.

Enfin, la Norvège a fixé comme date butoir 2025 pour faire disparaitre tous les véhicules diesel sur l’ensemble de son territoire. Le gouvernement norvégien entend s’appuyer sur un système de bonus-malus fiscal pour encourager l’achat des véhicules électriques. Cette mesure incitative semble porter ses fruits puisque pour l’année 2017 les ventes de véhicules électriques ont dépassé celles des véhicules thermiques.