Il y a quatre siècles, 66% de la planète était recouverte de forêts ; aujourd’hui seulement un tiers de l’espace mondial est constitué d’arbres et de végétaux. Selon le rapport du World Resources Institute, plus de 80% de la couverture forestière mondiale originelle a été abattue ou dégradée, majoritairement au cours des 30 dernières années.

Les forêts n’ont jamais autant été menacées, non pas par les catastrophes naturelles, mais bien par l’activité humaine. Il convient de rappeler le rôle essentiel de la nature et plus principalement des zones forestières présentes aux quatre coins du monde. La forêt est non seulement source de nourriture mais abrite également une biodiversité indispensable pour la vie sur terre. Les zones forestières jouent un grand rôle dans la régulation de notre climat et dans la fixation du CO2 puisque plus de 40% du carbone terrestre se trouvent stockés dans ces dernières.




La déforestation en quelques chiffres :

Pour la période de 1990 à 2000 on constate que près de 14 millions d’hectares ont été déboisés chaque année. Postérieurement aux années 2000, le rythme s’est accéléré puisque plus de 20 hectares sont annuellement détruits. Au final, en comparant la situation actuelle avec celle de 1990, nous ne pouvons que constater la réduction impressionnante de la superficie forestière mondiale : plus de 120 millions d’hectares, représentant une superficie similaire à celle de l’Afrique du sud.




Les zones principalement touchées par la déforestation :

Trois zones sont principalement touchées par les phénomènes destructions forestières : l’Amérique du nord, l’Afrique centrale et l’Indonésie. L’Amazonie, souvent qualifiée de poumon du monde est le territoire le plus atteint par le phénomène de déforestation. La cause principale est l’élevage bovin, du fait du marché international de la viande et du cuir. Une étude de Greenpeace de 2009 tend à démontrer que 80% de la déforestation de l’Amazonie résulte de l’élevage bovin représentant à l’échelon international près de 15% de la déforestation mondiale.
Le bassin du Congo est l’espace forestier le plus meurtri par la déforestation en Afrique. L’industrialisation accrue de la région est la source principale de cette dégradation forestière. A titre d’exemple, les exploitations concernant le bois ont occasionné une diminution de 30% de la superficie forestière de la région.




Les principales conséquences de la déforestation :

Les impacts principaux de la déforestation mondiale sont multiples : perte de la biodiversité, diminution de la ressource en eau, aggravations des maladies, augmentation du nombre de catastrophes naturelles, réchauffement climatique… Tout ces phénomènes sont initiés en partie par les dommages causés aux espaces forestiers par l’homme et l’ensemble de ses activités. De plus, il faut rappeler que les forêts demeurent les cadres de vie de plusieurs milliers d’espèces vivantes. Ces dernières sont par conséquent également menacées par le phénomène de déforestation ; à titre d’exemple nous pouvons évoquer le déclin de la population des orangs outans de Bornéo, leur nombre ayant diminué de moitié depuis 1999. La quête de l’huile de palme semble la principale responsable de l’extinction progressive des orangs outans.



La mise en place de mécanisme visant à limiter la déforestation :

Le REDD (Réduction des Emissions liées à la Déforestation et à la Dégradation des forêts), mécanisme qui doit être mis en place début 2020 a pour objectif de limiter l’impact de l’action de l’homme sur les espaces forestiers. Son mode de fonctionnement s’articule autour d’une politique d’incitation financière afin de rendre plus rentable la conservation et la protection des forêts que leur dégradation. Toutefois : « la réussite de ce mécanisme est fortement critiqué notamment par plusieurs ONG dont notamment les amis de la Terre :"Arrêter la déforestation est indispensable pour stabiliser le climat mais le mécanisme REDD ne répond pas à cet objectif. Plutôt que de renforcer les droits des communautés forestières, d'interdire la conversion des forêts en monocultures ou l'exploitation industrielle du bois, ce mécanisme constitue une formidable échappatoire pour les entreprises qui peuvent continuer à polluer en achetant des forêts ou en plantant des arbres ».

Les tentatives de reboisement paraissent des solutions bien plus efficaces pour lutter contre le déboisement général des forêts. Plusieurs pays ont recours à ce procédé afin de reboiser leurs territoires, le Royaume-Unis faisant partie de ces nations qui ont pris conscience de l’importance des forêts pour notre planète. Il s’est lancé dans un projet forestier colossal, à savoir reboiser le nord de l'Angleterre. L'idée est de planter 50 millions d'arbres pendant 25 ans entre Liverpool et Hull, sur une longueur de 190 kilomètres.



Une question environnementale de plus en plus pesante :

Le réchauffement climatique résultant en partie du phénomène de déforestation est au cœur des débats internationaux. Les premiers effets dévastateurs commencent à apparaitre : pénurie d’eau, inondations répétées, séismes, pollution de l’air. La survie de l’espèce humaine est conditionnée à la préservation des espaces forestiers. Sans forêt, toute vie sur terre demeure inenvisageable. Par conséquent il est impératif pour l’homme de réguler ses activités afin de limiter la diminution des superficies forestières. L’Homme est à un tournant majeur de son existence, il lui appartient de préserver son cadre de vie s’il ne veut pas s’éteindre.