Du 23 au 26 Janvier 2018 s’est tenu le Wolrd Economic Forum également connu sous l’appellation Davos, réunissant plus de 70 chefs d’état et de gouvernement afin d’anticiper au mieux les risques économiques, sociétaux ainsi qu’environnementaux, pouvant dégrader notre cadre de vie.

A la fin du mois de Janvier 2018, le World Economic Forum a décidé de publier son Global Risk Report annuel afin de mettre en lumière les phénomènes susceptibles de constituer des risques pour les sociétés mondiales. De ce fait, ledit rapport liste les dix phénomènes majeurs de par leurs impacts, susceptibles de menacer le monde en 2018.



Les évènements météo extrêmes :

Les catastrophes naturelles, conséquences principales du réchauffement climatique, sont les principales menaces impactant notre société au sens large. On peut d’ors et déjà donner raison aux propos tenus par le World Economic Forum ; en effet, à l’échelle française le mois de janvier 2018 a été marqué par plusieurs inondations, plus particulièrement au sein de la capitale. Les crues successives de la Seine, outre les dégâts environnementaux et matériels provoqués du fait de la montée des eaux, ont paralysé l’activité économique. Le continent américain quant à lui, a connu une vague de froid sans précédent à la fin de l’année 2017. Enfin, l’Asie elle aussi est sujette aux évènements météo extrêmes, en témoignent le typhon Tembin et les cyclones maritimes recensés en fin d’année 2017.

Outre le fait de porter atteinte au patrimoine naturel de la planète, les phénomènes météo extrêmes engendrent un coût important sur le plan des rénovations effectuées en aval. A titre d’exemple, les dégâts générés par la montée des eaux dans la capitale française se chiffrent à plusieurs centaines de millions d’euros.



La Crise de l’eau :

Le continent africain est le territoire le plus impacté par l’épuisement des nappes phréatiques ; Le Maroc et l’Afrique du Sud en sont les parfaits exemples. Mardi 13 février 2018, les autorités sud-africaines ont proclamé l’état de catastrophe naturelle dans tout le pays. Les 4,5 millions d’habitants du Cap sont menacés de se voir couper les robinets. La crise de l’eau pourrait donc bien être la raison du déclenchement des prochains conflits inter-étatiques, notamment dans les zones en grave tension sur la ressource.



Les cyberattaques :

Les entreprises, mais aussi les gouvernements et même le système bancaire et financier dépendent aujourd’hui d’internet pour leurs opérations quotidiennes mais aussi pour la gestion de données sensibles.



Les désastres naturels :

Une nouvelle fois, le réchauffement climatique engendre de nombreux dégâts et tend à faire augmenter le nombre de tsunamis, glissements de terrains etc… Cette multiplication d’intempéries de grande ampleur favorise une nouvelle fois les atteintes à l’environnement et plus particulièrement à la faune et à la flore de notre planète. Le World Economic Forum fait donc ainsi le constat suivant : « Les séismes et les glissements de terrain se déclenchent donc plus facilement. Or plus de séismes veut aussi dire une probabilité plus forte de tsunamis ou d’éruptions volcaniques. »



L’échec de la lutte contre le réchauffement climatique :

La lutte contre le réchauffement climatique est au centre des débats internationaux depuis le sommet de Rio en 1992. Toutefois, aucune avancée positive n’est véritablement constatée. A l’inverse, force est de constater que la question environnementale et la mise en application de mesures visant à lutter contre le réchauffement climatique sont en pratique au point mort. Malgré l’utilisation d’énergies renouvelables, la mise en place de politiques énergétiques et le recours aux économies d’énergies, le taux d’émission de Co2 ne diminue pas.

Il est nécessaire pour les nations de réagir au motif que le réchauffement climatique est susceptible d’entrainer un effet domino. En effet, la hausse des températures provoque l’augmentation des évènements météo extrêmes, qui à leur tour engendrent une diminution des rendements agricoles, provoquant au final une crise des denrées alimentaires et par conséquent la disparition de la biodiversité et à plus long terme celle de la vie humaine sur terre.



La crise alimentaire :

L’un des impacts les plus conséquents du réchauffement climatique sur notre environnement s’articule autour du domaine agricole et des rendements alimentaires de ce dernier. Il est à noter que les agriculteurs ont de plus en plus de mal à maintenir leurs rendements alors même que la population mondiale tend elle à augmenter tous les ans. Le constat général demeure le suivant : de plus en plus de régions sont soumises à des pénuries de nourriture entrainant une augmentation croissante du nombre de cas de famine.



La disparition de la biodiversité :

Utilisation de ressources fossiles, agriculture intensive, pesticides etc… l’ensemble de ces procédés utilisés dans le cadre de l’activité humaine tendent à nuire à la biodiversité avoisinante. Il convient de rappeler que la biodiversité est un élément fondamental à la vie humaine; sans elle toute activité humaine semble critique et peu envisageable. De ce fait il semble nécessaire de protéger au mieux la biodiversité au motif que plus elle est fragile plus nos sociétés sont fragiles.
Les catastrophes environnementales d’origine humaine



Le Global Risk Report de 2018 fait un étalage des catastrophes environnementales causées par l’homme :

marées noires, épandages, accidents industriels, etc… De manière plus précise, le Wolrd Economic Forum tend à mettre en lumière les dégradations de l’air mais aussi celles affectant les océans.
Le plastique sera sans doute le sujet principal des débats de l’année 2018. En effet, la Chine, première nation dans le recyclage des déchets plastiques a décidé de fermer ses portes et de ne plus importer de plastique provenant de l’étranger à partir de janvier 2018. La politique chinoise actuelle va inciter les nations européennes et américaines à recycler elles-mêmes leurs déchets.

Plusieurs scientifiques tentent de démontrer la prolifération de déchets plastiques au sein des océans. Certains même parlent d’un septième continent composé de plastiques déversés par l’homme dans les milieux marins.



Les conflits inter-étatiques :

Le Global Risk Report de 2018 publié par le Wolrd Economic Forum affirme que les conflits inter-étatiques forment une menace pour toutes les sociétés de la planète. Force est de constater que la fin de l’année 2017 a été marquée par l’apparition de tensions entre les Etats-Unis et la Corée du Nord laissant planer l’ombre d’une guerre nucléaire dévastatrice pour l’ensemble du monde. D’autres conflits sont susceptibles d’ émerger selon le Global Risk Report notamment entre la Russie et ses voisins.



La crise migratoire :

Une crise migratoire désigne un phénomène d'augmentation sensible du nombre de migrants arrivant dans un pays ou dans une zone géographique. La notion de crise migratoire est subjective et intervient lorsque le flux migratoire devient très ou trop important et pose un problème, réel ou imaginaire, au(x) pays d'accueil. Aujourd’hui, certes on constate un nombre important de migrants tentant d’échapper à des conflits armés. Toutefois, force est de constater que de plus en plus quittent leurs pays d’origine en raison des conséquences issues du réchauffement climatique. Les crises migratoires sont susceptibles d’engendrer des problèmes sociaux et économiques considérables notamment pour les pays d’accueil


En résumé, nous pouvons constater que la majorité des risques listés par le World Economic Forum concerne la question environnementale et notamment les effets négatifs initiés par le réchauffement climatique. Hormis le cas des cybers attaques, tous les phénomènes susceptibles de constituer des risques pour le monde sont liés à l’environnement.

Par conséquent, nous pouvons en déduire que l’origine des risques pouvant affecter l’ensemble des sociétés de notre planète trouve son fondement dans notre incapacité à préserver durablement et efficacement notre environnement ainsi que la biodiversité actuelle.