Le mardi 6 février 2018, le Conseil de Paris, par un vote à l’initiative des écologistes, a décidé de l’éventualité d’une action en justice contre les industries pétrolières en responsabilité du fait du changement climatique.

Une telle action n’est, pour le moment, qu’envisagée par la ville de Paris. Cependant, cette volonté d’agir contre ces industries s’explique en tout cas par le fait que, pour la ville de Paris, elles sont à l’origine même du changement climatique de par leurs importantes émissions de gaz à effet de serre dans l’atmosphère.

D’ailleurs, si la ville de Paris intente réellement cette action en responsabilité du fait du changement climatique, il faut noter que celle si ne sera pas la première en matière de climat.

En effet, par exemple, il faut rappeler l’action qui avait été intentée en 2016 par un guide péruvien contre le géant de l’énergie allemand, RWE. Bien que le tribunal régional supérieur de la ville de Hamm, au Nord-Ouest de l’Allemagne avait accepté d’examiner sa requête que le 30 novembre 2017, ce guide péruvien estimait que cette entreprise était une des principales émettrices de gaz à effet de serre dans l’atmosphère, et donc à l’origine même du changement climatique entrainant des catastrophes naturelles particulièrement importantes.

Par cette action en responsabilité contre les industries pétrolières, la Ville de Paris entend affirmer sa solidarité avec New York dans sa politique de désinvestissement des énergies fossiles.

En effet, le 10 janvier dernier, la ville de New-York a intenté une action en justice contre cinq groupes pétroliers à savoir BP, Chevron, ConocoPhillips, Exxon Mobil et Shell. Celle-ci estimait que ces cinq industries pétrolières étaient à l’origine même du changement climatique compte tenu de leurs utilisations importantes des énergies fossiles qui émettaient donc des quantités importantes de gaz à effet de serre impactant l’environnement.

En complément de cette action et pour lutter efficacement contre le changement climatique, la ville de New-York a décidé de se débarrasser de près de 5 milliards d’investissements dans les entreprises utilisatrices des énergies fossiles.

Au regard de ces actions en responsabilité (mouvement d’ailleurs suivi par d’autres villes telles que Sydney, Berlin, Oslo, Stockholm, ou encore Copenhague), plusieurs organisations non gouvernementales (ONG) opposées à l’utilisation des énergies fossiles compte tenu de leurs impacts environnementaux, ont réagi.

À titre d’exemple, l’ONG 350.org (ONG qui s’oppose à l’utilisation des énergies fossiles, et qui privilégie l’utilisation des énergies propres ; exige l’arrêt de tous les nouveaux projets d’exploitation des énergies fossiles telles que le pétrole, charbon, gaz) s’est exprimé de la façon suivante : "C'est une nouvelle fantastique que des villes comme New York et Paris se mobilisent pour protéger leurs citoyens et tenir les multinationales des combustibles fossiles responsables des dommages qu'elles causent".