Janvier 2018 marquera un tournant dans la lutte contre la pollution au sein de la capitale française. En effet, la RATP vient d’officialiser un appel d’offre jamais vu pour la commande de 1.000 bus 100% électriques. Cette volonté de la RATP , de substituer aux bus fonctionnant au diesel des bus électriques, propres et respectueux de l’environnement, est un grand pas dans la sauvegarde de notre planète et plus particulièrement dans la lutte contre les émissions de particules fines rejetées par les moyens de transports. Pour la RATP, cet appel d’offre a pour finalité, par le renouvellement de 4700 bus, de rendre la flotte de la RATP 100% propre en 2025. Le montant annoncé par le Syndicat des Transports d'Ile-de-France devrait intéresser de nombreux constructeurs, étant donné que la RATP et Ile-de-France Mobilités ont fait état d’un budget de 400 millions d'euros répartis à part égale entre les deux organismes.

Ce renouveau des véhicules collectifs de la RATP s’inscrit pleinement dans les objectifs du Plan Climat de Novembre 2017 de la maire de Paris Anne Hidalgo, lequel Plan-Climat vise à diminuer la pollution dans la capitale et ainsi améliorer la qualité de l’air. Les objectifs fixés sont clairs : diviser par deux la consommation énergétique de la capitale d'ici 2050, s'approvisionner à 100% en énergies renouvelables, zéro véhicule diesel dans la capitale à l'horizon 2024, et zéro véhicule essence à l'horizon 2030.

La question de l’autonomie des véhicules :
Plus d’une cinquantaine de bus électriques sont déjà en circulation au sein du réseau RATP île de France, la plupart issus des industries étrangères telles que le constructeur polonais Solaris, l'Espagnol Irizar, le Néerlandais Ebusco, le Chinois Yutong. Le problème majeur observé demeure l’autonomie des véhicules ; en effet celle des bus électriques est bien inférieure à celle des bus fonctionnant à l’énergie fossile. Néanmoins, il paraît important de mettre en évidence l’évolution qualitative constante des fabricants en termes de recharge des batteries, augmentant ainsi leur autonomie. A titre d’illustration, en plus de la recharge de nuit au dépôt, certains bus se rechargent au terminus avec une prise normalisée et d'autres véhicules sont équipés d'un système de recharge partielle en terminus par pantographe inversé. Enfin, les derniers bus fabriqués possèdent un chauffage les rendant 100% propres.

La question du prix d’un bus électrique :
Les constructeurs voulant répondre à l’appel d’offre initié par la RATP doivent s’engager à respecter les exigences de construction, notamment les critères relatifs à la taille des véhicules. Ils auront donc l’obligation de proposer des bus électriques standards de 12 mètres. Il faut savoir qu’aujourd’hui un bus fonctionnant au diesel ou à l’essence coûte 200.000€ contre 400.000€ pour un bus hybride. Quant au prix d’un bus électrique, il est encore plus élevé et atteint les 500.000€. Il est évident que le facteur prix tend à ralentir la mise en application des objectifs fixés par le Plan-Climat de 2017. Toutefois, il est certain que le développement rapide des avancées technologiques et de l’innovation, notamment dans le domaine des batteries, engendrera une baisse du coût d’un bus électrique.

La transformation énergétique demeure un impératif national. ne pas réagir et ne pas réguler notre mode de consommation serait synonyme de désastre environnemental pour la France et plus largement pour la planète. A l’image de cette volonté de changer notre mode de consommation pour préserver notre environnement, nous pouvons nous remémorer les paroles de l’ancien président français : Jacques Chirac : « Dans un environnement qui change, il n'y a pas de plus grand risque que de rester immobile. »