En France sont considérés comme déchets radioactifs les substances radioactives (substances contenant des radionucléides) pour lesquelles aucune utilisation ultérieure n’est prévue ou envisagée. L’article L.542.1-1 du Code de l’environnement précise quels sont les déchets radioactifs ultimes. Ainsi, ce sont ceux « qui ne peuvent plus être traités dans les conditions techniques et économiques du moment, notamment par extraction de leur part valorisable ou par réduction de leur caractère polluant ou dangereux ».

L’Andra (Agence Nationale pour la gestion des Déchets Radioactifs) est en charge de surveiller que le traitement des déchets radioactifs se fait le plus efficacement possible. Elle estime que 60% des déchets radioactifs proviennent des centrales nucléaires, les 40 autres restants proviennent des activités de recherches, de défense, d’industrie non-électronucléaire, et enfin du domaine médical.

La France dépend inévitablement du nucléaire.

Conformément aux objectifs de la loi sur la transition énergétique, Monsieur Macron souhaite diminuer la part du nucléaire de 75% à 50% à l’horizon 2025. En effet, la production de déchets radioactifs en France représente environ 2 kg par an et par habitant.

Cependant, à l’heure où la population prend connaissance des solutions alternatives au nucléaire, la question de la destination de la destination des déchets radioactifs est d’autant plus présente.


Que faire des déchets radioactifs ?

Aujourd’hui le législateur considère le déchet radioactif comme étant un déchet qui nécessite une prise en charge spécifique. En application du principe pollueur-payeur, le déchet radioactif reste la propriété de celui qui la créé.

La première loi qui est intervenue pour encadrer le traitement des déchets radioactifs est la loi Bataille du 30 décembre 1991. Cette loi a été modifiée par la loi du 28 juin 2006 sur la gestion durable des matières et des déchets radioactifs.

En France, les déchets radioactifs qui ont une faible radioactivité sont entreposés (parfois sur le site même du producteur pour les déchets très peu radioactifs ou bien sur des sites de stockage prévus à cet effet). Ainsi, les principaux sites de stockage des déchets radioactifs définitifs sont celui de l'Aube (Soulaines et Morvilliers), du Gard (Marcoule) et de la Manche (cap de la Hague).

Les déchets dont la radioactivité est bien plus importante et dont la durée de vie est plus longue (environ 10% des déchets), sont séparés, transmutés, entreposés et stocker en couche géologique (jusqu’à 500 mètres et pour au minimum 100 ans).

Le stockage en profondeur est la solution de stockage adoptée par une majeure partie des pays. La loi du 28 juin 2006, prévoit qu’à partir de 2015, la construction d’un site de stockage de déchets radioactifs est soumise à autorisation.

Aujourd’hui le premier projet site de stockage en profondeur Français est le projet Cigéo de Bure.


Qu’advient le projet Cigéo de Bure ?
C’est à Bure, une ville de la Meuse, que l’Andra a décidé d’implanter son projet d’enfouissement des déchets appelé CIGEO. Le projet de stockage des déchets radioactifs vient d’être validé par l’Autorité de sûreté nucléaire. Cette validation est toutefois assortie de quelques réserves.

Ce projet est proposé en 1998, et a suscité de vives contestations de la part des habitants. CIGEO c’est un site permettant d’enfouir à près de 500 mètres sous terre 83.000 m2 de déchets nucléaires radioactifs.
Le site de Bure a été choisi pour son sol argileux qui est très peu perméable.

L’Autorité de sûreté nucléaire a publié le 15 janvier son avis positif réclamant néanmoins à ses concepteurs de "revoir (leur) copie" en ce qui concerne les déchets les bitumeux car très inflammables ainsi Franck Chevet, Président de l’Autorité de sûreté nucléaire affirme que "sur ce point, l'Andra (Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs) doit revoir sa copie. Si ce sujet n'est pas traité de manière satisfaisante, le stockage de ces déchets ne sera pas autorisé par l'ASN".

C’est donc un dossier qui mérite d’être suivit. Sur ce sujet, de nombreux autres états se penchent sur le sujet.



Bibliographie :
•https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/en-finlande-un-tombeau-nucleaire-pour-l-eternite_18395
•http://www.lemonde.fr/planete/article/2018/01/15/stockage-radioactif-de-bure-une-copie-a-revoir_5241682_3244.html
•https://www.andra.fr
•http://www.dechets-radioactifs.com/les-dechets-radioactifs/inventaire.html