Notre Dame des Landes est une commune de l’ouest de la France située dans le département de la Loire-Atlantique. Cette petite commune va être le théâtre d’un feuilleton judiciaire de plus de 50 ans.

Le projet de construire un aéroport émerge dans les années 1960. C’est en 1970 que le site de Notre-Dame-des-Landes est retenu pour accueillir le nouvel aéroport du Grand Ouest. La construction de l’aéroport doit commencer en 1985. L’aéroport Nantes Atlantique construit à une dizaine de kilomètres du site est donc appelé à fermer.

Cependant, faute de moyens, le projet prend du retard et tombe peu à peu en désuétude. L’Etat enclenche en 1974, le gel du foncier et créer la zone d’aménagement différé (ZAD).

Le projet est réactivé dans les années 2000 sous le gouvernement de Monsieur Lionel Jospin. Cependant, le projet divise et des débats avec la population sont nécessaires. En 2003, le projet finit par être validé par arrêté ministériel. A la suite de cet arrêté, s’ensuit une enquête publique.

Au même moment, la lutte s’organise. Des associations citoyennes sont créées et regroupent rapidement une partie des agriculteurs, des citoyens et des écologiques. La population est divisée.

Les premières manifestations s’organisent. Au départ les manifestations sont pacifistes, mais plus le projet avance plus les manifestations se multiplient et s’intensifiant.

Le 13 avril 2007, le préfet de la région reçoit un rapport qui reconnait le projet d’aéroport d’utilité publique.
Et l’année 2010 marque le tournant dans cette affaire puisque l’Etat finit par signer avec le Constructeur Vinci un contrat de construction et de concession du futur aéroport. La construction doit commencer dès 2014, pour une ouverture prévue en 2017.

A partir de 2010, les positions des pro et des anti-aéroport se figent. La colère monte du côté des anti-aéroport. Au côté des riverains en colère, des altermondialistes, des anarchistes, des écologistes radicalisés rejoignent le mouvement de contestation.
Les motivations de ces derniers sont plus radicales ; ils défient les forces armées, menacent les riverains et prennent possession de la ZAD en toute illégalité.

S’en est trop pour le gouvernement qui décide de lancer l’opération « César » à l’automne 2012.

Sous la présidence de Monsieur Français Hollande, un référendum populaire est organisé, et c’est le oui à la construction qui l’emporte avec 55,17% des voix.

Après l’expiration de toutes les voies de recours contre les arrêtés permettant la construction du projet, les travaux doivent reprendre début 2016.

A peine arrivé au pouvoir, le Président Monsieur Emmanuel Macron affirme qu’il souhaite qu’une médiation soit mise en place afin que le dossier avance. Le rapport des médiateurs est remis le 13 décembre 2017 au premier ministre Monsieur Edouard Philippe.

Alors que la décision d’annuler ou de reprendre le projet était attendue pour la fin janvier, le gouvernement a fait savoir ce mercredi 17 janvier l’abandon définitif du projet d’aéroport.

Le gouvernement annonce que l’actuel aéroport Nantes-Atlantique sera modernisé avec une procédure pour « rallonger la piste ».

Les terres sur lesquelles les zadistes vivent appartiennent à l’Etat. Le premier ministre affime qu’il n’y a plus lieu de les garder. Les personnes vivant illégalement sur ces terres sont par ailleurs invitées à quitter les lieux pour le printemps, à défaut, le gouvernement affirme qu’il y aura des expulsions.

Alors que certains se félicitent de l’abandon du projet et affirment une victoire pour l’environnement, une partie de la population s’insurgent contre ce coup de force politique. Pour certains, le gouvernement a bafoué l’état de droit, les 179 décisions et la démocratie.



Bibliographie :
•http://www.lemonde.fr/planete/article/2018/01/17/abandon-de-l-aeroport-de-notre-dame-des-landes-et-apres_5243198_3244.html
•https://www.lexpress.fr/actualite/politique/notre-dame-des-landes-l-executif-vient-de-bafouer-en-direct-l-etat-de-droit_1976940.html