La couche d’ozone est la partie atmosphérique située entre vingt et cinquante kilomètres d’altitude dans laquelle se trouve une importante concentration d’ozone. La couche d’ozone absorbe une grande partie des rayons ultraviolets en provenance du soleil et notamment les UVC, UVB qui sont nocifs à la vie.

C’est en 1985 qu’un important trou dans la couche d’ozone est découvert au-dessus de l’Antarctique par les scientifiques.

Ces derniers sont unanimes et affirment que ce sont les gaz de type halon ou chlorofluorocarbures (CFC) qui sont à l’origine de cet appauvrissement.

Face à l’ampleur de la découverte, les états producteurs et émetteurs de ces gaz signent le protocole de Montréal dont l’objectif est de réduire et à terme d’éliminer complètement les substances qui réduisent la couche d’ozone.

À l’origine le protocole est signé par 24 pays et par la Communauté économique européenne le 16 septembre 1987 dans la ville de Montréal. Il est entré en vigueur le 1er janvier 1989. Aujourd’hui l’intégralité des gouvernements mondiaux ont ratifié le Protocole et près de 100 produits chimiques ont été interdits.
Le protocole est ainsi devenu le premier protocole environnemental à atteindre une telle unanimité.

Trente ans après la signature du Protocole de Montréal quel bilan en tirer ?

À l’occasion de la Journée internationale de la protection de la couche d’ozone, le samedi 16 septembre 2017, les scientifiques affirment que trente ans après la signature du protocole le bilan est modestement positif.

L’équipe de chercheurs, dirigée par Susan Solomon ont cependant affirmé avoir découvert de nombreux signes indiquant la « guérison » de la couche d’ozone.

Les chercheurs la taille du trou a en effet diminué de quatre millions de kilomètres carrés depuis l’année 2000 et se résorbe plus rapidement ces dernières années. Madame Susan Solomon affirme que « le fait qu’il y ait un retardement dans l’ouverture du trou de la couche d’ozone est vraiment un élément-clef », « sa surface s’accroît plus tard dans l’année il est plus petit de moins en moins profond. Toutes les mesures sont effectuées de façon indépendante et il est difficile d’imaginer une autre explication alors même qu’elles suggèrent toutes une résorption ».

La quantité d’ozone dans la stratosphère décroit de 4% toutes les décennies.

Le protocole de Montréal a également permis de diminuer le nombre de gaz à effet de serre.

Selon le relevé annuel de la Nasa, le trou de la couche d’ozone qui se trouve au-dessus de l’Antarctique, a réduit de manière exceptionnelle en 2017. Il n’a fait qu’environ 19 mètres carrés soit deux fois et demie la surface des Etats-Unis.

Le professeure Susan Solomon affirme enfin qu’une guérison totale n’est pas attendue avant 2050. En effet, certaines molécules issues de produits nocifs à la reconstruction de la couche d’ozone se promènent toujours dans l’atmosphère du fait de leur longue durée de vie.

Bibliographie :
•https://www.nasa.gov/feature/goddard/2018/nasa-study-first-direct-proof-of-ozone-hole-recovery-due-to-chemicals-ban
•https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/pollution-trou-couche-ozone-bien-train-disparaitre-63386/
•http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2017/09/16/trente-ans-de-faible-resorption-du-trou-dans-la-couche-d-ozone-en-graphiques_5186705_4355770.html
•http://www.nationalgeographic.fr/environnement/2017/06/le-trou-dans-la-couche-dozone-serait-en-train-de-se-resorber