Depuis vendredi 1er septembre minuit, la méthode d’homologation des automobiles en matière d’émission de gaz polluants change radicalement.

Cela vient en réponse au scandale Volkswagen ou « Dieselgate ». Il avait été révélé que le groupe Volkswagen avait utilisé de 2009 à 2015 des logiciels intégrés dans certains moteurs diesel permettant de tricher aux tests anti-pollution.
D'autres marques ont elles aussi été soupçonnées de dépasser, en connaissance de cause, les limites de gaz polluants, telles que Renault, Fiat Chrysler et PSA.

Les fameux tests sont effectués en laboratoire et en fonction de ceux-ci les constructeurs obtiennent leurs homologations. Cependant, ces tests effectués, par des agences nationales d'homologation, ne reflètent pas exactement la réalité en terme d'émission de dioxyde d'azote (Nox) qui est différente sur route.

La nouvelle procédure de test en laboratoire, le World Harmonised Light Vehicle (WLTP) remplace le New European Driving Cycle (NEDC) en vigueur depuis 1973. Plus long, le WLTP doit durer 30 minutes contre 19 minutes pour le NEDC et simule quatre types de conduite contre deux auparavant.

Il a été négocié par la Commission européenne et les Etats membres et concerne pour l'instant seulement les nouveaux modèles.
Puis à partir du 1er septembre 2018 l'ensemble des modèles en vente s'aligneront.
Et dès janvier 2019 les résultats seront affichés dans les concessions.
Des nouveaux tests, en plus de ceux réalisés en laboratoire, vont être plus réalistes car réalisés sur route (RDE) avec des phases d’accélération pour pouvoir mesurer au mieux les émissions de Nox. Ce protocole RDE se mettra également en place progressivement: dès maintenant pour les nouveaux modèles et dès septembre 2019 pour l'ensemble des véhicules sur le marché.

En outre, les seuils d’émission de Nox vont eux aussi baisser.

Cela est extrêmement lourd d’enjeux sur le plan économique et politique car les résultats vont être nettement moins flatteurs qu’auparavant pour les constructeurs européens.

Mais l’enjeu sanitaire et environnemental est d’autant plus important, les rejets de Nox, émis par les véhicules diesel, dans l’atmosphère seraient responsables de 107 600 décès prématurés chaque année dans le monde.
38 000 d'entre eux pourraient être évités si les normes étaient tout simplement respectées.