La France a lancé mardi 24 janvier la plus grosse obligation verte (green bond) souveraine au monde destinée au financement de projets en faveur de la transition énergétique et écologique.

La France est le deuxième pays à lancer ce type d'opération après la Pologne qui a emprunté en décembre dernier 750 millions d'euros à cinq ans. Cependant, la France est plus ambitieuse, en levant 7 milliards d'euros sur une échéance de 22 ans.

Les ministres de l'Environnement Ségolène Royal et de l'Economie Michel Sapin se sont félicités de l'obligation verte "la plus importante en taille et la plus longue en maturité jamais émise".

Les obligations vertes sont des titres de dettes dont le montant doit financer des investissements en faveur de la transition énergétique et écologique. L'obligation verte de la France ciblera des dépenses du budget de l'Etat et du programme d'investissements d'avenir (PIA) sur la lutte contre le changement climatique, l'adaptation au changement climatique, la protection de la biodiversité et la lutte contre la pollution. Le programme d'investissements d'avenir représente "60% des dépenses vertes". Les fonds levés serviront également à financer entre autres l'efficacité énergétique (ex. le crédit d'impôt transition énergétique), la recherche dans l'énergie (ex. hydroliennes), la protection de la biodiversité (ex. aires marines protégées) et le transport propre (ex. transport par câble, bornes électriques, etc.), liste le ministère.

L'initiative avait été annoncée par le président de la République en avril 2016.

L’Etat a identifié une enveloppe totale de 13 milliards € de projets environnementaux à financer en 2017. Aussi, cette émission n’est qu’une première étape et la France entend faire de nouveau appel aux marchés financiers au cours des prochains mois.