Ségolène Royal, l’ancienne Ministre de l’Environnement, de l’Énergie et de la Mer, chargée des Relations internationales sur le climat et Présidente de la COP21, vient d’apporter bénévolement son soutien à l’action de la Place de Paris en matière de finance verte et durable au plan français et international. En effet, Ségolène Royal a été recrutée par Paris Europlace, l’organisme qui défend la place de Paris, pour représenter son initiative "Finance for tomorrow" qui a été lancé le 14 juin 2017. Ségolène Royal va apporter son aura internationale et son carnet d’adresse à l’association qui regroupe les entreprises et les organisations financières françaises.

Les acteurs de la place financière de Paris ont été parmi les premiers dans le monde à s’engager dans la lutte contre le changement climatique et les développements de la finance durable. En janvier 2017, sous l'impulsion de Ségolène Royal, alors qu’elle exerçait encore en tant que ministre de l'Environnement, la France a été le premier grand Etat à émettre une obligation verte de référence. Cette obligation verte a connu un vif succès auprès des investisseurs. Cette obligation verte est un emprunt destiné à financer la transition écologique. 

L’objectif de l’engagement que vient de prendre Ségolène est de faire de la place financière française le leader international de la finance environnementale, en surfant sur l’effet de la COP 21. A ce titre, L’engagement de Ségolène Royal est double : elle entend d’une part, contribuer à intensifier la mobilisation des acteurs financiers, au plan mondial, sur ces objectifs de lutte contre le réchauffement climatique et de développement de la finance durable, d’autre part assoir la position de la Place de Paris comme capitale mondiale de la finance verte. 
 
Gérard Mestrallet (président d’Engie et président de Paris Europlace) souhaite également que la France ait une place incontournable pour les financements verts mondiaux. Gérard Mestrallet a sollicité l’aide de Ségolène Royal pour "donner de la visibilité" à l’action environnementale de la place financière parisienne. "Paris et la France doivent être des locomotives dans la finance verte car nous devons trouver des effets de levier beaucoup plus puissants que les finances publiques pour lutter contre le réchauffement climatique", a expliqué Ségolène Royal.

La nouvelle initiative de Paris Europlace, "Finance for tomorrow » réunit une quarantaine d’entreprises, banques et organismes financiers, pour structurer la démarche environnementale de la place financière parisienne. "Nous avons besoin d’une voix reconnue dans le monde sur ce sujet », a expliqué Philippe Zarouati, le président de « Finance for tomorrow » et le président de Mirova. Ségolène Royal dispose effectivement de puissants réseaux à l’international, et cela peut ouvrir des portes à Paris Europlace. Pour l’ancienne ministre, les entreprises ont un rôle capital à jouer pour atteindre les objectifs de l’Accord de Paris. "L’une des raisons de la réussite de la COP 21, c’est l’organisation des "business dialogues" dans l’année 2015, pilotés par Gérard Mestrallet que le gouvernement avait mandaté, rappelle-t-elle. Cela a permis le basculement du monde de la finance vers la croissance verte, en démontrant que le coût de l’inaction était supérieur au coût de l’action." Développer la finance verte L’initiative « Finance for tomorrow » s’inscrit dans la continuité du rapport de Paris Europlace, publié en novembre 2016, et qui dressait l’état de ses forces et faiblesses en matière de finance verte. La place de Paris est déjà très active sur ce segment. Entre 2005 et 2015, le montant des investissements socialement responsables est passé de 8,8 milliards d’euros à 746 milliards d’euros. Le groupe « Finance for tomorrow » doit désormais à la fois inciter les acteurs français à poursuivre dans cette voie, mais aussi attirer les capitaux étrangers. Il va pour cela commencer par développer l’expertise et la R&D en finance verte.