Le 18 juillet dernier, la Chine annonçait l'interdiction d'importation de 24 types de déchets sur son territoire: de nombreuses matières plastiques (PE, film plastique, PVC, PET...), scories de vanadium, papier ordinaire, matériaux textiles, ainsi que des déchets provenant de la fabrication du fer ou de l'acier.
Cette interdiction serait applicable dès 2017.

Mais quelles sont les raisons de cette soudaine décision?

Le souhait de la Chine de restreindre drastiquement l'importation de déchets sur son territoire réside dans la mise en application du programme National Sword ayant pour objectif la diminution des importations de certains déchets sur le territoire chinois en limitant les licences/autorisations d'importations, et en fermant les usines ne respectant pas les normes environnementales, ou encore certaines conditions techniques.

Ce choix s'expliquerait par la volonté de la population chinoise de restreindre l'importation de déchets.
Il était fréquent que les importations soient également synonymes de déchets mal triés, ou non recyclables: cela avait déjà été mentionné il y a quelques années déjà lors de l'opération "Green Fence" visant à développer et améliorer les contrôles de qualité.

Cette interdiction s'explique par d'autres nombreuses raisons comme la volonté de lutter contre les transferts illégaux, la nette progression du recyclage en Chine, mais surtout, comme l'exprime le gouvernement chinois : la volonté de protéger l'environnement et la santé de la population.

Quelles répercussions pour les pays exportateurs ?

"L'impact de cette décision est d'ordre mondial" comme nous l'affirme la Federec. En Europe, les stocks augmentent et les recycleurs se préoccupent. En effet, toujours selon la Fédération du recyclage "la capacité des autres usines mondiales n'est pas en mesure de consommer ces volumes importés par la Chine".

Cette inquiétude s'illustre notamment par une lettre du directeur général du Bureau International du Recyclage à l'OMC, proposant une discussion avec la Chine, afin qu'elle puisse revoir sa position.

Cette situation préoccupante nécessite alors des solutions imminentes. Mais à terme, il faudra nécessairement tout mettre en oeuvre pour réduire la production d'emballages.