Le samedi 24 juin 2017  dans le grand amphithéâtre  de la Sorbonne s’est tenue la journée de lancement du Pacte mondial pour l’environnement. Laurent Fabius a été invité par la commission environnement du Club des juristes pour apporter une dimension internationale au travail sur le Pacte mondial pour l’environnement et de remettre ce travail a été remis au président de la République Emmanuel Macron.

L’objectif du travail est que cet avant-projet soit présenté à la communauté internationale pour être le troisième pacte reconnaissant pour la première fois les droits de l’environnement.

La maire de la ville de Paris, Anne Hidalgo a rappelé dans son allocution  qu’on a besoin du droit international pour qu’un cadre soit fixé pour que les Etats investissent. Les acteurs ont mis en place des plans pour agir tel que le réseau C40 qui a établi une feuille de route d’ici 2020 pour accompagner la transition énergétique. La décision de Donald Trump a permis de se retourner pour se dire que rien n’est acquis, d’où les pays d’Amérique du Nord ont décidé d’appliquer l’Accord de Paris, de même que les grandes villes du monde.

Nicolas Hulot est venu signaler qu’il va présenter le 5 juillet un plan climat de la France, c’est une manière pour le ministre de l’environnement de traduire l’exigence de solidarité par rapport aux victimes de l’injustice climatique.

Le professeur d’économie à l’Université de Columbia, Jeffrey Sachs, a évoqué à travers son message vidéo l’urgence d’une protection de l’environnement par le droit international, a recommandé de constituer un instrument juridique contenant les standards de comportement et il a lancé un appel à la gouvernance mondial.

La matinée de la conférence sur le Pacte mondial pour l’environnement a également été alimentée par une première table ronde coordonnée par Laurence Tubiana qui a été l’ancienne ambassadrice française chargée des négociations sur le changement climatique. Quatre panélistes ont apporté leur témoignage à la question “Pourquoi agir pour la planète?”. Le climatologue Jean Jouzel a rappelé que le réchauffement climatique est perceptible et qu’avec l’augmentation de 2°C le climat ne sera plus celui que nous connaissons aujourd’hui et il ne sera plus facile de s’adapter. Ces 2°C correspondent à laisser l’essentiel de l’énergie là où il est. Pour Jochen Flasbarth, secrétaire d’Etat au ministère de l’environnement en Allemagne,  il faut agir immédiatement en organisant une transition écologique juste. Pour le Directeur du pôle Climat et Énergie du WWF, Manuel Pulgar-Vidal, il est important de renforcer les acquis et de travailler dans tous les secteurs. Pour Zhang Xinsheng, président de l’UICN, l’Accord de paris  a été déterminant pour transformer communément notre société. Tous ces intervenants ont souligné l’urgence d’agir pour préserver la planète.

Paul Polman, président-directeur du groupe Unilever a laissé un message vidéo pour rappeler de l’engagement pris par son entreprise pour relever le défi du mouvement pour l’action climatique avec plusieurs acteurs aux Etats-Unis.

La dernière intervenante de la matinée a été madame Mary Robinson qui a précisé que ce Pacte mondial est nécessaire car le changement climatique et sa dégradation se font intensivement, et que ces problèmes doivent être relevés par des actions solidaires. Le Pacte mondial reconnaît la protection de l’environnement et engage tout citoyen du monde. C’est le droit de toute personne de vivre dans un environnement sain et qu’aucun gouvernement ne peut assurer ce droit à sa population d’où la nécessité d’une action globale. C’est un message pour ceux qui luttent pour la protection de la nature et la recherche de la justice pour nos enfants et les générations futures.