L’impact néfaste des activités humaines sur l’environnement est une nouvelle fois démontré par une étude britannique menée par le professeur Charles Tyler. Cette étude, qui consistait en l’analyse de poissons mâles issus d’une cinquantaine de rivières différentes, explique que 20% d’entre eux seraient devenus transgenres, c’est-à-dire un sur cinq. Ils seraient désormais capables de concevoir des œufs. Des mollusques auraient également subis le même phénomène.

Ces transformations seraient directement liées aux pollutions chimiques de l’eau de nos rivières. Pollution en partie liée aux rejets d’environ 200 polluants des usines de traitement des eaux usées.

Plusieurs études antérieures avaient déjà mis en exergue les effets sur les poissons liés aux rejets de produits de nettoyage, de pesticides, de plastiques, d’antidépresseurs ou encore de cosmétiques. C’est notamment le cas d’une étude menée par le Laboratoire d’Ecotoxicologie de l’Université du Havre. Le lien de causalité entre les transformations sur les poissons d’eau douce et les molécules présentes dans les pilules contraceptives est avéré dans ces deux études. Les molécules hormonales sont rejetées dans l’eau douce après avoir malencontreusement passé les filtres des stations d’épuration. Leur concentration est moindre que d’autres polluants, pourtant elles représenteraient la première cause de de mutation chez les poissons. Par conséquent, il est donc nécessaire de trouver des solutions pour parfaire les installations d’épuration.

L’étude britannique va plus loin et démontre également que les poissons issus des poissons transgenres seraient moins fertiles et auraient un comportement plus pacifique que leurs alleux, ce qui impacterait directement leur lutte reproductive. Aujourd’hui, ce phénomène de transformation s’observe aussi bien sur notre territoire que dans les autres Etats européens, cela de façon plus ou moins importante.

Les conséquences de ses transformations semblent donc inquiétantes. En effet, lesdites transformations devraient, à long termes, avoir des répercussions sur la survie de ces espèces de poissons. Ces dernières pourraient être amenées à disparaître, du fait de la transformation de tous les mâles d’une même espèce. Pour l’heure, les conséquences sur l’Homme de l’exposition à ces molécules polluantes, ne sont pas connues.