« On n’arrête pas le progrès » comme le dit si bien l’adage. Ainsi alimenter sa maison en électricité pourrait devenir plus simple, plus écologique et plus économique. Pour preuve, une nouvelle invention pour le moins originale et surprenante vient de voir le jour.

Le secteur de la production d’énergie ne cesse d’innover. De nos jours, faire fonctionner des maisons grâce à l’énergie propre devient de plus en plus facile. Notamment grâce à un nombre croissant de technologies et d’initiatives le permettant.

Cette invention vient compléter la production de l’énergie par l’installation de panneaux solaires sur les toits, créé au départ pour revendre de l’électricité et la création des tuiles solaires deux fois plus efficaces que les panneaux et beaucoup plus esthétique.

Il s’agit d’une nouvelle innovation venue d’Australie, et plus précisément du Royal Melbourne Institute of Technology (RMIT) qui a annoncé au début du mois de juin 2017, que deux de ses chercheurs, le professeur Kourosh Kalantar-zadeh et le Dr Torben Daeneke, ont mis au point une peinture propre qui peut être utilisée pour générer de l’énergie propre. Il s’agit d’une « peinture solaire » capable de générer l’énergie la plus propre et dont la particularité est sa capacité à produire de l’hydrogène grâce à l’humidité ambiante couplée aux rayons du soleil.

La peinture combine l’oxyde de titane déjà utilisé dans de nombreuses peintures murales avec un nouveau composé de sulfate de molybdène synthétique. Semi-conducteur, ce composé transforme la division des atomes d’eau en hydrogène et en oxygène.

Le sulfate de molybdène synthétique absorbe l’énergie solaire et l’humidité pour convertir le tout en hydrogène pouvant ensuite être utilisé dans des piles à combustibles ou comme carburant pour un véhicule. Le Dr Torben Daeneke parle ainsi de la possibilité de « transformer un mur de briques en récoltes d’énergie et en production de carburant ». Le molybdène synthétique agit comme le gel de silice utilisé avec de nombreux produits de consommation, pour éviter les dommages lors de l’absorption de l’humidité.

Cette approche révolutionnaire possède des atouts indéniables. Tout d’abord la souplesse d’utilisation du procédé permettant une adaptabilité à toutes situations contrairement aux capteurs photovoltaïques classiques. C’est-à-dire dans les téléphones, les murs, les toitures, les MP3 et même les vêtements sur le long terme.

Cependant, il va falloir faire preuve de patience avant de pouvoir bénéficier de cette peinture solaire. En effet, pour rendre la commercialisation viable d’un tel produit le Royal Melbourne Institute of Technology souhaite pouvoir vendre ce produit à un prix bon marché. Il prévoit que la peinture soit efficace dans toute une variété de climats, qu’il s’agisse d’environnements secs et près de grandes étendues d’eau ou encore d’environnements humides et chauds. Les chercheurs misent sur une production dans cinq ans.

Ainsi la peinture pourrait être utilisée pour recouvrir des zones ne possèdent pas une exposition suffisante à la lumière, maximisant de ce fait la capacité à générer de l’énergie propre.

Une fois ce produit commercialisé, il fera partie de la liste (qui ne cesse de s’accroit) des technologies innovantes qui détournent l’humanité des combustibles fossiles, permettant d’aller vers un avenir plus durable et utilisant des énergies propres et renouvelables.